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Algérie, Europe, France: entre paternalisme et respect mutuel, il faut vite choisir
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 12 - 12 - 2020

Le paternalisme c'était hier. Son corollaire, des forces politiques conciliantes et parfois même antinationales qui acceptent l'inacceptable. Le respect mutuel quant à lui est l'exigence du présent et encore plus de l'avenir. Il est imposé par une incontestable et inéluctable puissance y compris de feu en devenir. Le Parlement européen semble être ainsi devenu un instrument de manipulation politique articulé par des pays qui n'ont plus la puissance d'assumer publiquement le ressentiment de haine et de rancœur qui les anime à l'endroit de ce pays. La récente manœuvre de cette institution qui a une nouvelle fois pondu une résolution inopportune a été finalement contre-productive, les instigateurs de cette outrageuse ingérence dans les affaires internes de l'Algérie ont été dépassés par le foudroyant retour de manivelle qu'ils ont provoqué. C'est que l'Algérie qui a grandi n'acceptera jamais qu'une entité qui semble n'avoir plus d'agenda international face à la reconstruction du leadership mondial dont elle est définitivement exclue s'ingère dans ses affaires internes.
L'Algérie a gagné en puissance et en grandeur et ceux qui lorgnent de ce côté-ci de la Méditerranée sous le prisme déformant de leur ressentiment se doivent de se refaire ou de se défaire. La déconstruction de l'Europe est un chantier qui vient. Beaucoup de pays du vieux continent veulent renoncer à ce système de gouvernance globale où une technostructure supranationale définit les règles du jeu, arbitre entre ses membres et décide en conséquence se substituant ainsi et de plus en plus à la souveraineté de chaque nation incarnée par sa représentation nationale élue. La gouvernance prend ainsi de plus en plus de place au détriment de la démocratie, crédo pourtant cher à tous ceux qui s'érigent en donneurs de leçons lorsqu'il s'agit notamment d'apprécier la situation des droits de l'homme, comme ils prétendent vouloir le faire, en Algérie. L'Europe n'est donc pas à une ambiguïté près et l'arrivée prochaine et dans de nombreux pays de forces dites nationales, anti-européennes et souverainistes, après le Brexit, donnera sans doute le coup de grâce à ce qui reste encore d'une organisation qui se maintient finalement contre la volonté des propres peuples qui la composent.
Alors avons-nous véritablement encore besoin en Algérie et face à une Europe de plus en plus fragilisée d'un accord d'association contestable tant du point de la vue de la forme que du fond que l'Algérie ne cesse de dénoncer et de contester et dont elle exige la renégociation sur des bases mutuellement avantageuses ? Certainement pas et le cas échéant la rupture pure et simple avec ce contrat d'association sera préférable et certainement porteuse de plus-value pour l'Algérie qui devra plutôt privilégier l'opportunité de partenariats bilatéraux avec chaque pays européen.
L'Europe n'est pas un partenaire stratégique pour l'Algérie qui aura tout intérêt encore une fois à privilégier ses relations bilatérales avec des pays qui auront véritablement manifesté une réelle volonté politique de mise en place d'un partenariat mutuellement avantageux.
S'agissant de la relation stratégique puisqu'il faut bien nommer les choses par leur nom, la profondeur de nos liens avec la Russie font de cette dernière et aux côtés de la Chine populaire, les deux piliers porteurs majeurs de nos relations internationales qui contribueront certainement encore longtemps à notre développement et à notre montée en puissance.
L'état de la relation bilatérale algéro-française mérite d'être dit sans faux-fuyant ni mensonge et ayons donc le courage de dire qu'elle n'est actuellement porteuse d'aucune plus-value pour l'Algérie.
Bien au contraire, les réseaux d'influence française en Algérie n'ont eu de cesse depuis l'indépendance de saper l'émancipation véritable de ce pays en sabordant tout ce qui pouvait et dans la stricte continuité post-guerre de libération nationale remettre en cause les intérêts de l'hexagone. Et ces réseaux ont trop souvent œuvré à privilégier dans ce pays les intérêts de la France au détriment de ceux de l'Algérie. Dans la vie et plus encore dans les relations bilatérales entre pays, il n'y a de place que pour le respect mutuel, le reste n'étant que manœuvres sournoises vouées à l'échec !
Certains et s'agissant de la relation algéro-française invoqueront l'histoire commune tout en omettant de préciser qu'elle fut toujours sanglante et tragique. D'autres diront qu'il y a la densité des échanges commerciaux ou exhiberont plutôt la corde sensible qui la caractérise, sa densité humaine et son corollaire la présence d'une forte communauté algérienne en France. Certes, les sociétés civiles peuvent retisser du lien comme on dit surtout lorsque tout devient détricoté et peuvent parfois contribuer au réchauffement d'une relation entre pays mais cet effort est rendu caduc par un contexte bilatéral algéro-français caractérisé par des actes inamicaux et parfois carrément hostiles commis ou inspirés par la France officielle et qui ne prêtent à aucune ambiguïté ni fausse lecture.
L'Etat profond français est farouchement anti-algérien et certains de ses membres rêvent même parfois d'une troisième mi-temps de la guerre d'Algérie. La repentance de la France pour ses crimes commis en Algérie n'aura probablement jamais lieu et l'Algérie ne doit plus désormais être partie prenante d'un processus d'écriture commune de l'histoire qui ne viserait en réalité qu'à gagner du temps et à garantir des parts de marché en Algérie.
Le complexe politico-médiatique français connu pour son allégeance à Israël parfois au détriment de la France et qui ne cesse de pondre reportages et enquêtes sur un pays qui le rend insomniaque n'arrive pas à dépasser cette impossibilité congénitale qui le caractérise de pouvoir écrire un scénario véritablement prédictif et prévisible quant à l'avenir de l'Algérie qui échappera et dépassera toujours son intelligence.
La relation algéro-française est mauvaise. La France officielle se refusant à admettre une fois pour toutes que l'Algérie est un pays souverain et qu'aucune tutelle sur sa décision ne sera possible et que ceux qui pensent pouvoir manipuler le Hirak algérien et l'articuler à leur guise se trompent lourdement et se méprennent quant au niveau de conscience politique de celles et ceux qui ont initié la révolution pacifique du 22 février.
La réalité de cette relation bilatérale est cependant libératrice car elle permet de rendre visibles de nouvelles réalités géopolitiques. Elle ne fera cependant pas oublier ceux qui continuent d'aimer sincèrement l'Algérie. Ni ceux qui sont morts à Charonne où qui au péril de leur vie ont porté sur le territoire français les valises qui ont aussi contribué au combat libérateur du peuple algérien !


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