Des étudiants ont marché, hier à Alger. Ils étaient une vingtaine environ, soutenus par plusieurs dizaines de citoyens sur l'ensemble du parcours qui les a menés de la place des Martyrs au centre de la capitale, en passant par Bab Azzoune (basse Casbah), et les rues Ali Boumendjel et Larbi Ben M'hidi. De la place des Martyrs, la marche démarre vers 11h30, sous une fine pluie, avec les slogans habituels du Hirak, et quelques-uns spécifiques aux étudiants : «Talaba, talaba, Silmiya, silmiya, Hatta Njibou El Hourriya» (Etudiants pacifiques, jusqu'à l'obtention de la liberté) et «Maranache Habssine, Koul Tlata khardjine» (On ne s'arrêtera pas. On manifestera chaque mardi). Les manifestants font une halte à Bab Azzoune pour attendre davantage de soutien. Au fur et à mesure que la foule grossie, la marche est relancée, d'autres citoyens les rejoignent. En arrivant à la place Emir Abdelkader, le cortège prend en volume. Les slogans sont les mêmes que ceux des marches du vendredi. Les marcheurs réclament «Sahafa Horra, 3adala Moustakila» (presse libre et justice indépendante), «Djazair Horra Dimokratia» (Algérie libre et démocratique), «Djazair Horra, Dimokratia, Yetnahaw Ga3, Ga3 Ga3» (Algérie libre et démocratique, qu'ils partent tous), «Oh, ya Ali, Wallah Manahabssine» (Oh Ali (la pointe), nous nous arrêterons pas). La marche bifurque sur la rue Ali Boumendjel. Au niveau de la «Maison du livre», les marcheurs, en grande majorité des non étudiants, scandent : «Hal el barlaman masrahiya, wel mouchkil rahou fe'char3iya» (la dissolution du parlement est une pièce théâtrale, le problème est dans la légitimité» et «Djazair horra dimokratia», avant d'arriver à la place Emir. La marche arrive à la Grande Poste pour se diriger vers Didouche Mourad et la Faculté centrale, via la rue Pasteur. A de la rue El Khattabi, un autre groupe de marcheurs, des centaines probablement, venant du haut de Didouche Mourad, rejoint la marche qui a démarré de la place des Martyrs. La marche a été clôturée vers 14h avec «la lecture de la sourate El Fatiha en mémoire aux victimes du Covid-19» et la reprise en chœur de l'hymne national. Contrairement à la marche du mardi 2 mars 2021, celle d'hier n'a pas été gênée par les dispositifs policiers qui étaient restés discrets tout le long du parcours.
