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Crise sanitaire: L'immunité collective fait encore parler d'elle
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 20 - 04 - 2021

Face «au rebond» de la pandémie de la Covid-19 ces derniers jours, des spécialistes s'inquiètent tout en déplorant «ce terrible relâchement devant lequel aucune autorité ne réagit».
«C'est un rebond auquel on s'y attendait mais on a un indicateur, celui du nombre des décès, on n'en a pas beaucoup, on n'est pas encore dans une situation de panique, en plus on n'a pas beaucoup de tension au niveau des lits de réanimation, donc on s'inquiète mais ce n'est pas la grande panique», nous renseigne Professeur Rachid Belhadj, chef de service Médecine légale et directeur des Activités médicales et paramédicales au Centre hospitalo-universitaire Mustapha Pacha d'Alger. A ceux qui déclarent que certains hôpitaux «débordent» de cas atteints, Belhadj assure qu' «au CHU Mustapha, la situation n'inquiète plus que ça, il faut être sur le terrain pour savoir si les cas ont augmenté de manière à mettre en état d'alerte les personnels médicaux, on n'en est pas là». Actuellement, nous explique-t-il, «on compare la situation au scénario de l'été, on sait aujourd'hui que beaucoup d'Algériens ont été atteints de la Covid-19 sans développer de symptômes, notamment les jeunes, on pense qu'il y a des millions de jeunes qui ont été atteints sans le savoir, ils n'ont vu ni médecin ni ont été comptabilisés, ils ont dû contaminer à leur tour d'autres personnes, en premier leur entourage, mais ce qui est évident c'est qu'ils ont acquis une immunité».
Preuve en est pour lui, beaucoup de cas ont été détectés après un bilan préopératoire. «Quand on pose la question à ces personnes si elles ont eu la Covid-19, elles disent non mais quand il leur ait demandé un bilan avant une quelconque intervention, on découvre qu'ils l'ont bien eu», indique-t-il. Prof Belhadj persiste et signe que «depuis près de deux mois, on a acquis une immunité collective, elle est là, elle a permis de n'enregistrer que peu de cas, ce qui nous a sauvé ce sont les caractéristiques épidémiologiques de notre population, on a presque oublié les grippes saisonnières pourtant il y a eu des cas cette année, parfois des cas difficiles...».
«Il y a un relâchement avéré, c'est terrible»
Aux spécialistes qui pensent que les tests (PCR notamment) sont négatifs alors que le patient est positif, il répond «ça arrive, parfois les tests sont mal faits, mais ça n'a rien à voir avec la fiabilité de la technique de dépistage, parfois le virus descend dans les poumons, il ne peut être détecté au niveau du nez (...)».
Selon notre interlocuteur, depuis une semaine, l'on enregistre entre 7 et 8 cas à Mustapha. «C'est un petit rebond, depuis un certain temps, rares sont les personnes qui portent la bavette, et celui qui la porte est considéré comme presque pas normal, il y a un relâchement avéré sans qu'aucune autorité, ni personne ne réagisse, pourtant la prévention doit devenir une seconde nature, il faut que les gens s'habituent à cette nouvelle vie, on est des méditerranéens, il est certes difficile de convaincre tout le monde de porter quelque chose sur le nez(...) et pourtant il faut qu'on le fasse, c'est impératif pour juguler le virus», recommande Belhadj avec insistance. Sensibiliser la population pour respecter strictement les mesures barrières, c'est, estime Belhadj, «une condition indéniable, ça doit être bien plus que ça, c'est tout un programme, une réforme, celle du système éducatif, redonner sa place à l'enseignant, la place de la famille, c'est véritablement une nouvelle vie qu'on doit avoir, un véritable projet de société, sans oublier le vaccin qu'il faut faire parce qu'on ne sait pas combien va durer l'immunité collective...». Il souligne que «c'est un problème profond, il faut qu'on revoie tous nos systèmes de gestion de la société, quand on voit quelqu'un rouler à 180 sur une autoroute, c'est qu'il n'a pas peur pour sa vie, il faut le rappeler à l'ordre, obliger au respect des lois, c'est toute une éducation, il faut une réforme des mentalités, une véritable révolution».
Le président de la FOREM, Professeur Mustapha Khiati, apporte la contradiction au sujet «du nouveau rebond de la pandémie et de l'immunité collective acquise depuis quelque temps par les Algériens». Khiati pense que «si certains affirment qu'il y a un rebond c'est parce que les résultats donnés au quotidien ne traduisent pas ceux de la veille, ce ne sont pas forcément les cas de la journée, c'est une accumulation de résultats qu'on donne».
«Les scientifiques doivent apporter la preuve»
Ce qui le laisse dire qu' «il n'y a pas du tout de rebond parce que les chiffres ne sont pas importants, en plus on ne diagnostique que les gens qui viennent consulter(...)». Il estime que «quand on dit qu'il y a des millions de jeunes qui ont été contaminés mais n'avaient aucun symptôme, ils sont donc immunisés, ça c'est de la tchatche, pour le prouver, dans tous les pays développés, on fait une enquête épidémiologique, on peut avoir ainsi une estimation très proche de la réalité sur l'immunité de groupe». Il s'exclame : «si on a des millions de personnes immunisées, alors ce n'est pas la peine de vacciner !». S'il y a immunité collective, dit Khiati, «on peut connaître sa durée en faisant une étude avec des anticorps neutralisants à valeur prédictive, ça nous donne une idée -d'ailleurs c'est un Algérien qui a mis ça au point, on ne l'a pas laissé travailler ici, il est parti en France-, l'étude peut nous dire qu'il y a des anticorps et nous donner la durée de leur validité». Il trouve «autre chose de plus embêtant, il y a des personnes qui se sont fait vacciner, mais n'ont pas d'immunité parce qu'elles ne l'ont pas développée, elles l'ont su après avoir été faire de leur propre chef un dosage d'immunoglobuline».
La raison est que selon lui « même les fabricants de vaccins l'ont dit, il se peut qu'au-delà de 55 ans, la personne ne développe pas d'immunité, c'est un problème grave parce qu'il y a une fausse sécurité, en plus, l'intérêt de ces anticorps neutralisants c'est de nous dire justement si l'immunité a pris et quelle est son importance quantitative sur une durée donnée». L'immunité collective, pour lui, «il faut la prouver ! Les scientifiques se doivent d'apporter la preuve pour l'affirmer». La diminution des cas observée depuis près de deux mois le laisse indiquer que «notre population est jeune, il y a certainement l'environnement qui joue un rôle, aussi si on a introduit les mesures barrières, on a encore diminué la pandémie, si les cas augmentent, le relâchement est toujours pour beaucoup». Interrogé sur le programme de vaccination, Khiati répond sans hésitation «il n'y a rien de tout cela, les personnes qui se sont inscrites n'ont jamais été appelées à ce jour, dans tous les pays du monde, on donne tous les jours le nombre de personnes vaccinées, ce qui n'a jamais été fait en Algérie».


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