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Le Tchad : un cas-type du syndrome africain
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 04 - 05 - 2021

Le combat de l'ex-colonisé, de l'Africain, dit Mohamed Lakhdar Maougal, est avant tout un combat de langage. C'est-à-dire, un combat où celui-ci sera amené à réactualiser les statuts de sa culture, sa langue, ses spécificités, sa diversité, son originalité, en supprimant définitivement de sa tête l'image de «l'indigène à vie» qu'on lui colle à tort. En ce sens, l'Africain n'avancera que s'il croit vraiment qu'il est capable d'avancer. «Avoir l'état d'esprit du gagnant» disait le président ghanéen Nana Akufo-Addo, au locataire de l'Elysée Emmanuel Macron en décembre 2017, dans un discours mémorable, lors de la visite de ce dernier dans son pays. Arrêtons donc, plaide, un autre haut responsable africain à l'ONU de nous couvrir les yeux de cendre et de refuser de voir l'avenir en rose. Il y a quelques jours Idriss Déby meurt «assassiné», dans des circonstances troubles, à la suite de blessures alors qu'il commandait son armée dans des combats contre des rebelles dans le nord du pays. Le Tchad, ancien protectorat français, est au bout du gouffre : des milices rebelles sont à l'affût du moindre faux pas du régime en place pour semer chaos, instabilité, crise économique, transition politique sur fond d'incertitude, etc. Tout juste réélu à la tête du Tchad pour un sixième mandat, Idriss Déby dirigeait d'une main de fer son pays depuis 30 ans. Le gouvernement et l'Assemblée nationale ont été dissous à la suite de son décès. Le président tchadien était un indéfectible allié de la France au Sahel : elle «perd un ami courageux», a déclaré l'Elysée dans un communiqué officiel. Trois jours plus tard, Macron se rend à N'Djaména pour assister aux funérailles du défunt président en présence de son fils, Mahamat Idriss Déby. Entre-temps, ce dernier s'était arrogé les fonctions de président du Conseil militaire de transition et de président de la République, passant outre la Constitution tchadienne. Du coup, les images de Macron aux côtés du nouveau Déby font, d'une part, figure de validation en douceur d'un coup d'Etat par la France.
Et de l'autre, elles enterrent définitivement les promesses électorales «macroniennes» d'abandonner la Françafrique. Ironie du sort, aujourd'hui, les manifestants tchadiens qui réclament la démocratie et une transition vers un Etat civil meurent sous les tirs de la junte militaire, soutenue par la France «démocratique» ! C'est le syndrome africain : choisir entre la dictature-morgue des bidasses juchés sur les chars, ou la démocratie fantoche des chefs militaires aux mandats présidentiels à vie ? Dilemme ! Mais au-delà de ce constat, c'est surtout le fantôme de la France qui inquiète, aussi bien à l'intérieur (l'opposition), qu'à l'extérieur (l'Union africaine «UA», la communauté économique des Etats de l'Afrique centrale «CEEAC, etc.).
Enfin, une problématique se pose avec acuité : ce pays du Sahel peut-il vivre sans le soutien-tutelle de l'ex-puissance coloniale ? Cette «grande mamie» qui ne semble pas vouloir «lâcher» ses anciennes colonies ! Autrement dit, le rêve de «L'Afrique sans la France», pour reprendre le titre éponyme du livre de l'intellectuel centrafricain Jean-Paul Ngoupandé, sera-t-il un jour possible en «terre africaine» ? The big question.


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