Des formations syndicales, des organisations des droits des femmes et des droits de l'homme, des associations des parents d'élèves et des enseignants libres continuent à manifester leur indignation, suite à l'agression «sauvage» dont ont été victimes neuf enseignantes, au sein de leur logement de fonction, dans une école à Bordj Badji Mokhtar. Ils veulent que «les agresseurs» soient sévèrement punis et réclament une loi criminalisant les agressions contre les enseignants et le personnel éducatif. Sur les lieux des faits à Bordj Badji Mokhtar, le climat demeure tendu en attendant «l'arrivée des responsables du ministère de l'Education», apprend-on auprès du secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l'Education, «SNTE», Benselmane Ghafour. Il a affirmé au Quotidien d'Oran' que l'ensemble des établissements éducatifs sont aujourd'hui paralysés à Bordj Badji Mokhtar, avec le retrait de l'ensemble des enseignants et le personnel éducatif des lieux .Ceux qui sont toujours en place, attendent leur transfert vers leurs wilayas respectives et faute de moyens de transport et en l'absence de routes bitumées «ils sont transportés dans des véhicules 4X4». M. Benselmane a précisé que les enseignants au nombre de 400 sont issus des wilayas d'Adrar et du nord du pays. Il regrette «nous avons déjà exigé d'assurer la sécurité aux enseignants et au personnel éducatif depuis plus de deux ans, nous avons en notre possession toutes les missives, nous avons exigé aussi le transport et la climatisation, nous faisons déjà face, ces jours-ci, à une vague de chaleur à Bordj Badji Mokhtar et Adrar, mais nos requêtes sont restées sans réponse», a-t-il regretté. Notre interlocuteur a affirmé que l'Intersyndicale regroupant douze syndicats a appelé à la tenue, aujourd'hui, dimanche, d'un rassemblement de protestation des enseignants devant le siège de la wilaya d'Adrar. Et ce, tout en annonçant le boycott des examens trimestriels. Pour sa part, le Syndicat national des directeurs des écoles primaires «SNADEP» a appelé, à travers un communiqué rendu public, la tenue de rassemblement d'indignation et de colère, à travers le territoire national, près des directions de l'Education et au sein des établissements scolaires. Le Syndicat des directeurs des écoles primaires a dénoncé les faits en qualifiant cet acte de « lâche et honteux» en exigeant des peines maximales contre les auteurs de cette agression sauvage. Des délégués de différents syndicats activant dans les wilayas de Bordj Badji Mokhtar et Adrar ainsi que des délégués des enseignants sont conviés à une rencontre, aujourd'hui «dimanche», au siège de la wilaya d'Adrar. «Nous allons rencontrer des responsables, mais on ne sait toujours pas s'il s'agit de responsables du ministère de l'Education ou d'autres», nous dira Benselmane Ghafour.
