Les habitants de la localité de Graïdia, dans la commune de Tafraoui, sont revenus à la charge pour revendiquer des projets d'amélioration urbaine. Selon les représentants des habitants qui se sont déplacés hier au siège de notre rédaction, malgré les incessants appels des habitants en direction des responsables de la commune et de la daïra de Oued Tlélat, rien n'a été fait. «Nous disposons d'une lettre émanant du wali d'Oran adressée à la daïra pour la prise en charge de nos doléances, mais jusqu'à présent, personne ne veut nous recevoir», affirme un des représentants des habitants. En effet, dans une correspondance adressée par le SG de la wilaya à la daïra de Oued Tlélat, dont une copie nous a été remise, le wali d'Oran insiste sur la prise en charge des revendications des habitants de cette localité considérée comme une zone d'ombre. La localité de Graïdia 1, communément appelée «Graïdia Fouaga», un hameau situé dans la commune de Tafraoui, est l'exemple vivant de la réalité amère vécue par bon nombre de citoyens dans certains sites isolés. Une localité où la misère et la dégradation du cadre de vie sont le vécu quotidien des habitants. Devant les discours lénifiants chargés de promesses creuses des responsables, les revendications sont les mêmes depuis des décennies : manque d'infrastructures scolaires, d'aires de jeux, d'aménagements, de gaz de ville et la liste est longue. Les habitants de cette localité souffrent quotidiennement et à longueur d'année de ces problèmes. Concernant le réseau routier, il est quasiment impraticable. Il suffit de quelques gouttes de pluie pour transformer toute la zone en un vrai bourbier. Selon des habitants des 40 logements ruraux de la localité de Graïdia, le plus grand problème réside dans l'absence d'infrastructures scolaires et la dégradation du réseau de voirie, le raccordement au réseau du gaz de ville et d'électricité et la réalisation d'espaces de jeux pour les enfants. «Nos enfants sont contraints d'effectuer un parcours du combattant pour rallier leurs établissements scolaires et doivent parcourir quotidiennement près de 6 km», assure un habitant. Sur ce point précis, nos interlocuteurs signalent le manque latent de transport. «De retour de l'école ou les week-ends, nos enfants n'ont pas où aller, aucune aire de jeux n'existe, contrairement à d'autres localités, et pourtant, ce ne sont pas les espaces qui manquent», ajoute la même source. Cette dernière a tenu à rappeler qu'à maintes reprises, des appels ont été lancés pour raccorder les habitants des 40 logements ruraux au réseau du gaz, mais rien n'a été fait, alors que la canalisation passe à 10 m de leurs lieux de résidence. « Des travaux de réhabilitation de la voirie ont été lancés avant le raccordement au réseau du gaz. C'est inconcevable puisque les services concernés seront obligés de refaire tout le travail, en cas de raccordement des habitants au réseau du gaz », assure un des habitants du site. Les habitants de cette agglomération sont montés au créneau pour dénoncer, selon leurs propos, la dégradation de leur cadre de vie. La vie dans cette localité est devenue quasiment insupportable pour nombre de riverains. «Nos préoccupations ont été, maintes fois, présentées aux élus qui nous ont promis de régler nos problèmes, mais à ce jour, rien n'a été fait», assurent les habitants qui signalent, au passage, qu'aujourd'hui, l'autre problème qui inquiète les habitants est celui de l'oued Graïdia qui passe près des habitations et qui constitue une sérieuse menace, notamment lors des fortes précipitations. «Chaque fois, les crues de cet oued nous font craindre le pire», ajoute le même interlocuteur. Une prise en charge réelle et efficiente des problèmes des habitants de la cité semble plus qu'urgente. Les familles résidant dans ce village ne cachent pas leur colère quant à leurs conditions de vie déplorables. Autant de tares qui poussent les habitants à perdre patience.