«L'état d'urgence sanitaire doit être décrété au plus tôt pour éviter la perte de contrôle de la situation», a alerté, hier, le directeur des activités médicales et paramédicales à l'hôpital « Mustapha Bacha», le Professeur Rachid Belhadj. En effet, s'exprimant sur les ondes de la Radio nationale, le président du Syndicat des professeurs et chercheurs universitaires, a surtout mis en garde contre le nombre croissant de contaminations parmi le personnel soignant, et l'incapacité des établissements publics hospitaliers à absorber le nombre qui augmente sans cesse des infection au dangereux virant « Delta », outre la demande croissante en oxygène médical et les complications graves des personnes contaminées, « y compris les jeunes sujets dont des nourrissons », a-t-il affirmé. Joignant sa voix à celle de tous les professionnels de santé publique, le Pr Rachid Belhadj, a également insisté sur la « nécessité impérieuse de respecter le protocole sanitaire, au vu de l'inquiétante saturation que connaissent les hôpitaux du fait de l'aggravation de la situation épidémiologique et la cadence encore faible de la vaccination contre le coronavirus », a-t-il alerté. Le directeur des activités médicales et paramédicales à l'hôpital « Mustapha Bacha », a également souligné que le nombre de cas « est plusieurs fois supérieur aux chiffres annoncés », révélant que pas moins de 18 personnes ont perdu la vie pour la seule nuit dernière à l'hôpital « Mustapha Bacha » et la contamination de 25 personnes parmi le personnel soignant et les cadres de la santé. Le Pr Rachid Belhadj n'a pas exclu le recours aux étudiants en médecine et médecins à la retraite pour aider à faire face à la pandémie, parlant de l'urgence de mettre en place ce qu'il qualifié de « médecine de catastrophe pour limiter les dégâts », insistant sur l'urgence de décréter l'état d'urgence sanitaire pour éviter de perdre le contrôle de la situation ». « Les nouveaux variants du Covid-19 touchent maintenant les jeunes sujets et même les nourrissons contrairement à la souche originelle qui ne touchait que les personnes âgées et malades chroniques », a-t-il encore souligné, appelant à une « observation des plus strictes du protocole sanitaire par le grand public, et l'application rigoureuse de la loi », a-t-il conclu.
