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L'embrouille
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 09 - 09 - 2021

est pour moi ce que chacun tente de comprendre d'une situation donnée dont le contenu ne diffère d'une autre que par la distinction des auteurs.
Elle est aussi l'explication d'un fait reconnu mais contradictoirement présenté. Ce qui, en somme laisse beaucoup de têtes ou à se ranger dans l'une d'elles ou à se créer une autre. C'est ça grosso modo l'embrouille. A ne rien comprendre.
On ne cultive pas un avenir radieux sur les décombres d'une république dépravée. Comme l'on ne peut bien comprendre un discours qu'une fois l'acte soit joint à la parole. Difficile épreuve par ces temps qui ne courent plus autant qu'ils font du surplace. Il se passe énormément de choses ici ou ailleurs qu'aucune priorité n'est à accorder à telle ou à autre chose. La pandémie et ses ratées, le vaccin et ses réticences, la diplomatie et ses craintes, le feu et ses forêts, la rentrée et ses devoirs, les élections et leur utilité, la feuille du gouvernement et ses paragraphes blancs, les walis et leur démérite , les lives extérieurs et leur sons venimeux , les mandats d'arrêt et les cartes de séjour, l'histoire et ses révisionnistes, l'unité nationale et ses parties ciselées, le Mak, Rachad,le Makhzen, la farine, l'hôpital et les bombonnes d'oxygène, les médaillés paralympiques et leur zapping et bien d'autres couacs, font que le pays est véritablement menacé. Certains prennent cette posture non souhaitée pour un complot interne ourdi par ceux-là mêmes qui ont la prise de pouvoir. L'on ne peut imaginer ainsi le fait de couper la branche sur laquelle l'on est perché. Une guéguerre de clans, d'ailes comme l'on avance un peu au hasard ou à pleine conviction. L'essentiel reste que le citoyen, cet article défini pour lequel le pouvoir dit travailler n'a plus où mettre de la tête. Trop d'embrouille. Il sait une chose que tout ne va pas bien, c'est tout. La contradiction discourielle se le dispute à l'analyse qui dépérit l'une après l'autre chaque fois qu'une information se substitue à une autre. Un capharnaüm positionnel, indescriptible. N'y a que l'amour de la patrie qui est clair, net et précis.
On a beau à critiquer la manière de gérer les affaires publiques. Tous les arguments avancés dans ce sens ne peuvent être que convaincants. Il y a de quoi ériger un grand livre des choses noires, ces choses qui ont fait retarder l'épanouissement tant promis et attendu. Rien ne semble aller vers ce à quoi aspire la masse. Pas de travail, beaucoup de tords et d'inégalité, énormément d'illusions et d'esbroufe et tant d'immoralité et de malversations de tout genre. Pas de vacances, pas d'investissement, pas d'eau, pas de clarté ni infime espoir, tout est presque désespoir, frustration, dégoût. Que dire face à ceux qui vous exhibent toute cette réalité moribonde ?
Cet espoir national qui fuit davantage en compagnie du manque accru de confiance qu'ont les jeunes n'est pas uniquement une manipulation médiatique de la main étrangère. C'est un constat. Pourquoi continuer à croire en ceux qui sont aux commandes du pays lorsque un Lakhdar Brahimi installé confortablement sur les bords de la Seine, ancien ministre, longtemps homme du sérail, s'étant nourri à satiété du trésor public jette un pavé dans l'héroïsme d'une peuple en déclarant que la France s'est retirée volontairement du pays en 1962? Un Saidani, président du pouvoir législatif, chef du parti-mythe ayant réalisé l'idéal algérien d'indépendance, installé lui aussi sur les bords de la même Seine , s'acoquine avec l'ennemi du pays après avoir pu se sustenter à sa mamelle ? En plus tous ces ministres et certains généraux qui avaient en main les destinées du pays croupissent en prison, chose qui laisse dire que cette situation pourrait se répéter d'ici quelque temps. Ould Abbés disait bien « l'état c'est nous ». Haddad « vive l'anjiri,vive la fghance ». Sellal, Ouyahia, Zoukh et tous les autres ont bel et bien, haut et fort chanté, clamé, hurlé et même pleuré l'Algérie, En qui croire ?
Le pays n'est plus dans une situation enviable. Il n'a plus la logistique ascendante d'antan ni le matelas financier des années folles. En plus des problèmes qui ne cessent de s'accroître de jour en jour, les positions intérieures le fragilisant ; il est sans conteste l'objet d'alliances maléfiques de tout bord. Qui a intérêt à ce que ce pays éclate et se noie dans l'incertitude et l'aventurisme ? Le jeu qui se pratique à l'ouest entre un royaume hostile à la stabilité de son voisin et une hypocrisie française qui n'a d'œil qu'à l'égard d'une ancienne colonie : est devenu un outil de chantage. Car, tout le monde sait que cette terre n'est pas à vendre ni à être mise en concession. Ses enfants sont certes déroutés, passionnés de visas, adeptes suicidaires des vagues mortelles , mais sauront la défendre, une fois la main diabolique qui les maintient en léthargie sera levée. Si toute cette jeunesse ne tend qu'au large, vers d'autres contrées inconnues, c'est que son pays est, lui semble-t-il n'est pas en de bonnes mains. Il leur est devenu une prison exigüe malgré son immensité territoriale. Quoique confondant Etat et régime, institutions et système , ils cultivent néanmoins l'amour fondamental de leur matrice génétique. Ne pas porter dans son cœur l'entraineur Belmadi ne doit pas entrainer la haine de toute l'équipe nationale.
Pas d'ambition que celle de prendre le large, pas de place au talent et au mérite que celle de l'informel, plein de diplômes, point de postes. A quoi bon, se disent les uns ; construire des écoles si au bout du cursus un mur vous accueille ? Le doute, ce mal dévorant n'épargne personne. Il se répand à tous les niveaux. Personne ne croit en personne. Chacun est proie à un doute qui peut s'habiller de diverses tenues. De la méfiance, à la réserve jusqu'à la suspicion. Tout est vu comme un champ de mines. En plus de ce cancer qui broie les plus avertis , il y a cet étiquetage de traîtrise, de félonie et d'agent acquis à l'étranger. Cependant la véritable question profonde et impétueuse est celle de pouvoir savoir identifier dans cavités cérébrales des uns et des autres et de dire qui en est responsable ? Dans la philosophie d'un adage populaire, disant « sur qui ris-tu, de la bûche ou du menuisier ? » il y est susurré que dans toute œuvre la main de l'artisan reste toujours prédominante. Si le peuple, pris en ce sens , est une œuvre toutes les malformations, les difformités, les imperfections qui le grèvent sont le travail de ceux qui sont censés le modeler et le moduler. Les bonnes œuvres aussi portent l'empreinte de leurs signataires. Néanmoins dans chaque pays, il existe bel et bien un code pénal, des prisons, des asiles, des ordures. Dans chaque peuple des policiers, des juges, donc des criminels, des indélicats.
Ainsi chacun de nous, dans sa faiblesse humaine et son spontanéité naturelle, dira les pires insanités lorsqu'il est confronté à des situations où la fausseté, la rapine et le mensonge sont devenus maitres de céans. Il dira aussi et atrocement son désarroi lorsque son destin, sa survie, ses amours, ses espérances dépendent de l'humeur d'hommes sertis de pouvoirs et de décisions alors qu'ils n'ont ni l'étoffe ni le punch. Malgré la jouvence, la richesse de la ressource humaine nationale, l'on continue à piocher dans les archives, dans le recyclage. C'est cela aussi qui fait grincer des dents. Que ce soit dans la sphère officielle ou dans les segments de la société, tous les verbes usités ou les actes entrepris ne font qu'approfondir le fossé déjà béant qui sépare les uns des autres. Le tamazight fait des émules extrémistes des deux côtés et son prétendu fanion référentiel exacerbe aveuglement leur passion.
La nomination d'un Zeghmati comme ambassadeur fait jaser plus d'un. On est très loin de pouvoir acquérir un soupçon minime soit-il de consensus sur tout ce qui est censé pourtant se faire au nom du peuple. La diplomatie nationale pourrait-elle reconquérir son aura du temps de Boumediene où sa voix était entendue car respectée voire crainte, malgré le dénuement de l'époque ? Lamamra, ne s'auto-suffira pas à engranger des points à son palmarès seulement grâce à son sourire diplomatique. Un Boukadoum aurait été mieux indiqué pour prendre en bipolarité le département des affaires étrangères. Un sourire et une fermeté font une excellente force de couple. C'est dire que la diplomatie n'est pas un ordinaire mouvement du corps des ambassadeurs ; c'est toute une réorganisation principielle.
En face de cette multitude d'absence, d'écart et de déficit criard en termes de développement et de communication, de vérité et de légalité , il existe, disons-le des réalités et des réalisations. Il est aisé de les voir en termes physiques, matériels et là n'y a plus d'embrouille, juste une hilarité. On aurait pu mieux faire certainement. Avec toute la manne boursière qui pleuvait généreusement , le pays aurait assuré un décollage pour s'installer à l'abri des crises économiques diverses et successives. Il aurait pu s'enraciner valablement dans l'émergence sociétale avec tous ses indispensables ingrédients. Pour apprécier une situation, il faudrait la mettre dans une simulation de comparaison. Encore que, les mêmes éléments constitutifs soient dans un contexte identique. C'est mirifique, y a pas idée à vouloir comparer l'Algérie à la Suède mais le faire à l'égard du Qatar ou des émirats reste loisible. Mêmes constances, ressources, espaces. C'est dans l'image de son maire, de ses députés, de son wali, du haut centre décisionnel du moins dans leurs agissements que le villageois ou le citadin entraperçoit l'honnêteté publique, le reniement de soi et la mise à disposition pour le servir ou l'ensemble de leur contraire. Il n'a pas à entendre, à satiété les discours de proximité ou les promesses de circonstances. Ce sont certains de ces gens là, qui par mollesse dans l'exercice de leurs fonctions régaliennes ou par compromission ont favorisé un tel climat qui de l'un est à l'image de l'autre ? Un peuple est-il à l'image de ses dirigeants et vice-versa ? Le citoyen, partie cellulaire de ce peuple reste tenu par ce contrat social tacite qui lie les uns aux autres. La loi doit agir ainsi, immuable et coercitive pour condamner tout abus ou toute violation de ce fameux contrat. Encore que, ce n'est pas à l'Etat de lui prescrire qu'il doit tirer la chasse d'eau quand il exécute ses besoins dans des toilettes publiques. Non plus, de lui ordonner de ne pas conduire, cannette d'houblon en main et jeter ses mégots pardessus vitres. Le citoyen est totalement responsable de la situation qu'il condamne.
L'Algérie à énormément de problèmes mais possède énormément de solutions. Tout en réalité n'est pas aussi noir que certains de l'étranger, aigris et haineux, prétendent le soutenir. Le grand défi qui s'impose aux dirigeants actuels c'est de trouver rapidement le comment rendre cette confiance perdue, le comment reprendre vie et rallumer l'espoir de voir un pays juste et fort, des citoyens libres et heureux, des institutions crédibles, une justice indépendante et sans oreillettes. C'est lorsque le paysage du pays, cette fresque sublime n'est pas hachuré par des têtes à la présidence de la commission de surveillance des élections ou à la chefferie de la communication essoufflée entre autres, qu'une fraîcheur embaumera les cœurs serrés. Ça ne sert à rien de remuer l'opulence des beaux mots pour enjoliver des tristesses ou industrialiser des formules pour cacher des vérités. C'est là où l'on pense avoir réussi son coup que le grand contraire se produit. L'embrouille.


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