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Les escrocs scientifiques et les influenceurs des médias polluent l'information
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 10 - 02 - 2022

Des étudiants algériens tentent de s'inscrire dans les universités étrangères en faisant valoir de faux diplômes. En août 2007, les éléments de la sûreté de wilaya de Mostaganem avaient mis la main sur un faussaire qui fabriquait des diplômes de génie civil contre une somme allant de 60.000 à 100.000 DA. La méthode utilisée par le faussaire consistait en la confection de copies de diplômes, une fois légalisées auprès des services communaux, il était quasiment impossible d'y déceler une tromperie. El Watan du 09-06-2009
Le phénomène de faux bagages n'est pas propre à l'Algérie. Il existe même dans certains pays dits développés. Il est bon d'être conscient et de rester vigilant. Les conséquences de ce malheur détruisent l'éducation. Du point de vue historique, l'émergence de faux diplômes coïncide pratiquement avec la création des vrais diplômes délivrés par la première université du monde, celle de Bologne en Italie au XIIe siècle. Quelques investigations officielles sur les faux diplômes et les usines à diplômes sont citées par le Professeur Gilles Grolleau de l'Institut Agro, CEE-M dans son document : Elément d'analyse économique des faux diplômes. Dans ce document, les pays touchés par le fléau des faux diplômes sont : Israël, la Chine, l'Italie et le Vietnam.
En Chine, plus d'un demi-million de faux diplômés ont été découverts lors du 5e recensement national qui a eu lieu en novembre 2004. Ce nombre paraît alarmant mais par apport à une population de 1.448.471.000 il est acceptable. Par contre, le cas d'Israël est différant. D'après Gilles Grolleau, l'un des problèmes éthiques les plus persistants est le scandale des faux diplômes académiques. Les qualifications de milliers de fonctionnaires étaient soupçonnées ; des centaines ont fait face à une très sévère action disciplinaire, y compris un membre de la Knesset et un haut fonctionnaire dans le Département de l'Education. Pour plus d'informations, consulter la référence: Meir A. « The Faking of Degrees, Business Ethics Center of Jerusalem », 31/12/2004, http://www.besr.org/ethicist/jpost/12.31.2004.html
En Italie, le secteur de santé est touché par les escrocs. Il y a 40.000 dentistes réguliers et 45.000 imposteurs. Certains se transforment en dentistes et utilisent de faux documents, d'autres exercent sous de faux noms, voire référence : Reuters Health, « Phony Dentists a Major Problem in Italy », Report Northwest Community. Healthcare, 2003, http://www.nch.org/index.html
Au Vietnam, c'est le service de sécurité qui est le plus affecté par les falsificateurs de diplômes. Plus de 1.700 policiers ont été arrêtés en possession de faux diplômes et des certificats pour obtenir des promotions et des augmentations de salaires, 1.076 policiers ont été dégradés et 97 licenciés des forces de police pour falsifications de leur éducation et formations. Récemment, des milliers de fonctionnaires ont été découverts avec des diplômes falsifiés, voire référence Asian Reporter (The), « More than 1,700 Police Found Using Fake Degrees », 4. January, 2005.
Ma longue expérience dans les universités dans le monde me permet de vous informer de la face négative du savoir en vous racontant une histoire publiée le 21/02/2021 dans Courrier International. Ce journal nous informe que le Journal of Nanoparticle Research a annoncé avoir accepté 19 articles, et publié certains d'entre eux en ligne, après avoir été victime d'une attaque par un «réseau organisé de rédacteurs malhonnêtes». En se faisant passer pour des universitaires respectés, les escrocs ont sollicité la revue (publiée par Springer Nature) pour lui proposer une idée de numéro thématique sur «le rôle des nanotechnologies et de l'Internet des objets dans le domaine médical». Les imposteurs ont généré de fausses adresses électroniques imitant celles de vraies universités pour rendre leurs demandes plus crédibles.
La morale de cette histoire nous éclaire sur les problèmes des faux diplômes. Nous pouvons dire que la variété des sources d'information dont nous disposons aujourd'hui a contribué à la diffusion le faux comme un fait réel. Avec plus de deux milliards d'utilisateurs actifs par mois en Facebook, cela représente 25% du trafic total vers des sites Web fiables et jusqu'à 50% de tout le trafic vers de faux sites d'actualités. Les publications sur les plateformes de médias sociaux telles que Facebook et Twitter se propagent rapidement en raison de la façon dont elles tentent d'allécher l'attention des lecteurs le plus rapidement possible, avec peu d'informations consistantes fournies, et créent ainsi un terrain fertile pour la diffusion de fausses nouvelles, fakes news ou faux renseignements.
La confiance est décisive dans une atmosphère où une actualité devient un mensonge ! En plus clair, les mass media qui vendent la science dans un emballage farcé n'aident ni la communauté scientifique ni les citoyens à long terme. Ils sont classés dans la catégorie des criminels.
Dans un monde en pleine « infodémie », l'Algérie ne fait pas l'exception, une inondation de fausses informations se verse de manière virale sur les réseaux sociaux. Par logique, de nombreux scientifiques ont le sentiment d'être dans une «course à la plume». Dans cette course aux mots où tous les coups sont permis en termes de communication. Des pseudo-chercheurs proclament qu'ils ont inventé un médicament efficace pour la Covid-19. Leurs interventions télévisées sont perturbées par les tremblements sismiques dans leurs cerveaux. Dans cette situation lamentable, il faut avoir le courage de dire que les mass media qui s'approchent des chercheurs paranoïaques vendent l'actualité et non la réalité. Il est malheureux de dire que le monde dit civilisé a perdu ses vertus.
Dans ce monde, les médias sociaux sont devenus une plateforme de choix pour véhiculer des informations, réelles ou fausses. Dans ces réseaux, la diffusion de fausses nouvelles est devenue une maladie contagieuse. Son effet sur les personnes diffère d'un simple haussement d'épaules ou d'un je m'en fous chez les uns à une colère profonde chez les autres quand ils apprennent qu'un groupe d'étudiants se fait escroquer par des vedettes sans morale. Le cas de ces 75 étudiants trompés par une société inexistante qui leur promettait de les accompagner dans leurs études en Ukraine, en Russie ou en Turquie, est une honte sans limite. Cette information a fait la une des journaux dans le monde. C'est ainsi que les stars des fausses nouvelles ou publicités poubelles se noient dans leurs mensonges.
Tout le monde admet que l'ère de l'information a entraîné un accroissement considérable des sources d'information libres. L'accès à ces sources d'information dépend de la disponibilité d'une bonne connexion à Internet et surtout à l'accessibilité des appareils technologiques conçus pour ce mode de communication. Aujourd'hui, les jeunes ne se contentent plus de la télévision et la presse écrite pour obtenir des informations. Ils utilisent de plus en plus les smartphones dans les médias sociaux et les applications d'actualités. L'information est facilement accessible mais les sites des malfaiteurs posent de sérieux problèmes professionnels. Repérer les mensonges peut être facile, mais certaines farces deviennent vraies de manière convaincante par leur circulation rapide et répétée.
Conclusions :
Bien que les fausses nouvelles aient récemment fait l'objet d'une attention étendue, le terme fut utilisé par les chercheurs depuis des années. Tout le monde se rappelle qu'en 2003, Colin Powell, s'appuyant sur de faux renseignements, justifie le début d'une décennie de guerre. Ce jour de 2003 où Colin Powell a menti à l'ONU et justifié la guerre en Irak, les fakes news sont nées. Une décennie de guerre basée sur de faux renseignements nous démontre comment les fakes news deviennent un danger pour les nations.
La science existe parce que les scientifiques sont supposés être des auteurs de vérité, des speakers de la sincérité et non des vendeurs de laïus. La publication d'une information scientifique est le meilleur moyen de clarifier les découvertes ou les interventions. Si déontologie existe chez nous, les déclarations scientifiques servent à informer d'autres chercheurs du même domaine de recherche ou de domaines analogues des avancées ou des données dans nos centres de recherches et universités. De telles déclarations peuvent aussi servir à avertir le public, dans la mesure où les auteurs de ces articles profitent du support d'un service de communication efficace.
Les médias sont qualifiés de «quatrième pouvoir» ou de «conscience de la société». Ils sont chargés de faire leur travail en toute honnêteté loin de la corruption et des clans qui cherchent à défigurer les principes de l'information.
Pour répondre aux défis de ces réseaux sociétaux et satisfaire les besoins de l'individu à la vraie connaissance, notre système éducatif dans les lycées et les universités doit être en mesure d'amplifier les capacités de l'esprit critique des étudiants de façon adéquate. Seul l'esprit critique identifie scientifiquement les meilleurs moyens d'atteindre les objectifs nécessaires pour bâtir une Algérie nouvelle sur des bases solides.


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