Les transporteurs en commun et les chauffeurs de taxis ne sont pas au bout de leur peine. Les professionnels du secteur des Transports se disent inquiets quant aux charges auxquelles ils sont confrontés et la hausse des prix de certains produits de base. Lors d'une réunion, tenue au siège de l'Union nationale des transporteurs algériens (UNAT) et à laquelle ont pris part, les représentants de l'Organisation nationale des transporteurs algériens (ONTA) de la wilaya d'Oran, les concernés ont fait part de leurs préoccupations surtout après l'augmentation du prix des huiles, de la pièce de rechange et également du pneumatique. Le tarif actuel de 20 dinars ne couvre plus les charges que doivent honorer les transporteurs en commun assurant l'urbain et le sub-urbain, a noté M. Chikh, coordinateur régional du bureau de l'UNAT d'Oran. Avec la pièce de rechange qui a augmenté de 300%, le prix des huiles qui est passé à 450 DA le litre et celui du pneumatique à 42.000 DA le pneu, le collectif n'arrive plus à joindre les deux bouts surtout avec l'augmentation des prix des denrées alimentaires et celle du pouvoir d'achat, souligne notre interlocuteur ajoutant que « ces préoccupations ne sont pas nouvelles et sont souvent posées par les transporteurs de bus et les chauffeurs de taxis ». Autre préoccupation soulevée lors de cette réunion est l'absence des arrêts de bus. A l'approche des Jeux méditerranéens, le syndicat UNAT demande la matérialisation de ces arrêts de stationnement ce qui luttera vraisemblablement contre l'anarchie et permettra de réorganiser le transport à l'intérieur du tissu urbain précise-t-on. Par ailleurs, pour le renouvellement du parc roulant, le syndicat dénonce l'absence d'une aide bancaire pour le renouvellement du parc roulant. « En l'absence d'importation de bus neufs, nous sommes obligés de travailler avec ces moyens de bord », affirme le responsable, avant d'ajouter que pour le renouvellement du parc roulant, les concernés ont toujours demandé à ce qu'il y ait des prêts ou des aides bancaires pour leur permettre d'acquérir des bus neufs. Tout en énumérant la liste des problèmes rencontrés sur le terrain, le porte-parole du syndicat UNAT d'Oran a demandé l'aide et l'accompagnement de l'Etat pour faire face aux différentes charges. Sur ce et pour une meilleure réorganisation, l'UNAT propose un regroupement des transporteurs par ligne et sous forme de SPA. Une suggestion qui permettra d'identifier le personnel employé et par conséquent déclaré à la Caisse nationale CNAS. Cette banque de données facilitera également l'identification de l'employeur, de ses salariés, cernera par la même les insuffisances et apportera les solutions attendues pour y remédier. Rappelons qu'en juin 2020, des réflexions ont été engagées par l'UNAT pour l'application de l'instruction ministérielle de 2018, fixant la tarification urbaine à 25 DA. Le syndicat avait affirmé à l'époque qu'il ne s'agissait pas d'augmentation mais d'une application de la tarification annoncée, en 2018 par le ministère.
