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Libye: La désignation d'un représentant de l'ONU divise
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 02 - 07 - 2022

Les Emirats arabes unis, l'Egypte, la Russie et des responsables libyens, ont, selon des sources diplomatiques, demandé au Secrétaire Général de l'Organisation des Nations-Unies de prendre en compte les avis des parties libyennes en conflit et des acteurs régionaux avant de nommer son représentant spécial pour la Libye.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a enregistré de nombreuses réactions, lundi dernier, après qu'António Guterres, ait porté son choix sur l'ex ministre algérien des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum pour devenir son représentant spécial et chef de la Mission d'appui des Nations-Unies pour la Libye (MANUL). Embourbée dans une guerre sans fin, depuis 2011, la Libye a eu jusqu'à 2021, année de la démission du Slovaque Jan Kudis, 8 représentants spéciaux dont le travail n'a pas eu d'impact sur le terrain. L'annonce par Guterres de son choix de Boukadoum n'est pas passée sans faire réagir certains pays, à leur tête les Emirats Arabes Unis comme rapporté déjà par des médias nationaux et internationaux. La représentante des EAU auprès des Nations-Unies, Lana Zaki Nosseiba, a adressé à cet effet aux membres du Conseil de Sécurité, une lettre dans laquelle elle écrit « (...), je tiens à souligner que nous partageons le point de vue selon lequel le représentant spécial du Secrétaire général doit être nommé sans délai et nous soutiendrons un candidat capable et qualifié choisi par le Secrétaire général. Cela dit, plusieurs pays de la région et des parties libyennes ont exprimé de fortes réserves sur le profil de ce candidat particulier (Sabri Boukadoum ndlr) dont la capacité de s'engager de manière significative en tant que représentant du SG et à réaliser des progrès, est limitée. Etant donné que cette nomination intervient à un moment délicat et critique pour la Libye, nous devons nous opposer à la nomination du candidat». Nosseiba explique dans sa lettre que « notre objection est basée sur les graves préoccupations soulevées par les pays de la région ainsi que les principales parties prenantes en Libye, mais ne remet en aucun cas en cause le respect personnel qu'a chacun d'entre nous au candidat ».
«L'Egypte est aussi derrière....»
De sources diplomatiques sûres, les EAU, membre non permanent de l'ONU, ne sont pas le seul pays à rejeter le choix de Guterres. «Adoubée par les Etats-Unis et la France, l'Egypte est aussi derrière et soutient la position des Emirats tout autant que d'autres pays africains comme la Mauritanie ainsi que des parties libyennes en conflit notamment les régions-Est de Benghazi, Akila Salah et Khalifa Haftar soutenus entre autres par le Caire et Abou Dhabi, l'un et l'autre et l'un contre l'autre», nous renseignent des sources bien au fait de ce dossier.
La Russie a, elle aussi, appelé le SG de l'ONU à revoir son choix. Son représentant adjoint permanent auprès des Nations-Unies, Dimitri Bolianski, a adressé la semaine dernière une lettre aux membres du Conseil de Sécurité où il a demandé au SG de l'ONU de « suivre une approche réfléchie et équilibrée dans sa recherche d'un nouvel envoyé spécial en Libye ». Il a en même temps souligné « la nécessité de prendre en compte dans son choix les points de vue des parties libyennes et des acteurs régionaux » tout en indiquant que «les candidatures proposées par le président de l'Union africaine devraient également être examinées».
Le président en exercice de l'UA, Macky Sall, président du Sénégal, a proposé à Antonio Guterres trois candidats pour ce poste à savoir le ministre des Affaires étrangères du Soudan, celui du Ghana et celui de la Mauritanie. Le représentant permanent libyen auprès des Nations-Unies, Tahar Essimi, a pour sa part, souligné dans sa lettre que « le peuple libyen est otage des divergences entre les membres du Conseil de sécurité et de certaines forces régionales ». Il a expliqué que ces divergences sont flagrantes puisque depuis 2021, il n'y a pas eu de nomination d'un représentant onusien pour la Libye. Essimi a noté que son pays a « exprimé des réserves à propos du mécanisme suivi par le Conseil de sécurité » pour le choix de celui qui doit l'être. Le diplomate libyen a demandé au SG de l'ONU « d'entamer des consultations avec les parties libyennes avant de proposer un quelconque nom ».
« L'Algérie a d'immenses frontières avec la Libye...»
Pour rappel, en mars 2020, après que Ghassan Salamé a démissionné de ce poste, le SG de l'ONU avait porté son choix sur Ramtane Lamamra pour le remplacer. « Le Secrétaire général des Nations Unies, M. Antonio Guterres, a pris l'initiative, le 7 mars 2020, de me proposer personnellement le poste de Représentant spécial et Chef de la Mission d'Appui des Nations Unies en Libye. J'ai donné mon accord de principe dans un esprit d'engagement en faveur du peuple libyen frère ainsi qu'envers les organisations universelles et régionales concernées par la résolution de la crise libyenne », avait déclaré Ramtane Lamamra, à la presse. Mais après les manœuvres de certains pays parmi eux « les Etats-Unis, la France, l'Egypte, les Emirats et d'autres pays arabes et africains pour rejeter ce choix », comme soutenu par des diplomates, Lamamra avait affirmé que « les consultations d'usage auxquelles procède M. Guterres, depuis lors ne semblent pas susceptibles d'aboutir à l'unanimité du Conseil de Sécurité et d'autres acteurs qui est indispensable à l'accomplissement de la mission de paix et de réconciliation nationale en Libye ». Des sources diplomatiques estiment que le rejet de candidats algériens est souvent justifié par de nombreux pays par le fait que « l'Algérie partage d'immenses frontières avec la Libye, donc est touchée et concernée directement par le conflit, elle ne peut par conséquent, représenter le SG de l'ONU et diriger la MUNIL».


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