D'un côté, des abonnés de plusieurs quartiers de la ville font état de «restrictions» en matière d'alimentation en eau potable «intervenues juste après l'Aïd El Adha». De l'autre, la société de l'eau et de l'assainissement d'Oran (SEOR) soutient que «son programme d'alimentation en eau potable adopté à l'occasion des Jeux méditerranéens, à la faveur d'une meilleure disponibilité de la ressource hydrique, n'a subi, jusqu'à ce jour, aucun changement». Ces «perturbations» sont signalés un peu partout, mais de manière plus récurrente dans des quartiers comme «Plateau» (Secteur urbain Sidi El Bachir), notamment au niveau des boulevards Benzerdjeb, Adda Benaouda, Didouche Mourad, la rue Zighout Youcef ainsi que le bâtiment Liberté et la cité Lescure. Dans le quartier de Bel Air, par ailleurs, ce sont les habitants du Groupe de Lattre de Tassigny qui semblent être touchés par ces perturbations où l'on évoque un problème de «faible pression» qui pénalise particulièrement les habitants des étages supérieurs. Sollicitée hier pour réagir aux allégations faisant état de «restrictions de l'AEP» signalées au niveau des zones susmentionnées, la SEOR, par la voix de son responsable de la communication, Mme Gourine, est catégorique : «Le même programme de distribution adopté depuis le début des jeux est toujours en vigueur. Aucune restriction n'est intervenue, mis à part des perturbations occasionnelles qui interviennent momentanément lorsque des travaux de réparation sont menés suite à des casses sur le réseau». Selon la même responsable, pour le cas des perturbations évoquées au niveau du quartier de Plateau, le centre d'accueil téléphonique CATSEOR mis à la disposition des clients n'a enregistré aucune réclamation signalant ces perturbations. Néanmoins, «une investigation de la part des services techniques de la SEOR a été lancée lundi au niveau des sites évoqués pour d'abord confirmer l'existence de ces perturbations et éventuellement en connaître les raisons,» a affirmé Mme Gourine au Quotidien d'Oran. Une équipe technique de la SEOR composée de plusieurs éléments a été mobilisée jusqu'à la fin de matinée d'hier pour comprendre les raisons de ces perturbations. Il a été d'abord constaté, a expliqué la même responsable, que les habitants des étages inférieurs n'avaient aucun problème d'alimentation. En revanche, ceux des étages supérieurs n'étaient, effectivement, alimentés que très tardivement le soir. Après un balayage de plusieurs heures de l'ensemble des zones concernées par la perturbation, l'équipe technique a finalement réussi à trouver la source du problème. C'est une couronne mal ajustée d'une vanne principale alimentant tout le secteur de Sidi El Bachir qui était en cause de ce manque de pression. Réparée, la vanne en question fonctionne désormais normalement selon la SEOR qui a promis un retour à une alimentation optimale dès la fin de journée d'hier. Il importe, par ailleurs, de rappeler que le problème de vétusté des réseaux souterrains d'AEP, notamment au centre-ville, et qui empêcherait la société de l'eau d'augmenter la pression au risque de casser les canalisations, «sera pris en charge à la faveur d'un programme de réhabilitation de ce réseau qui sera réalisé par la SEOR avec un financement qui sera assuré conjointement par la Direction des ressources en eau (DRE) et la wilaya d'Oran», a rappelé la même responsable. Il est par ailleurs nécessaire, a souligné la même source, que les habitants des immeubles anciens disposant de colonnes montantes vétustes prennent en charge, à leurs frais, le remplacement de ces colonnes pour permettre une alimentation optimale en eau. Les immeubles dépassant les 5 étages doivent également se doter de surpresseurs pour permettre l'arrivée de l'eau aux étages supérieurs, est-il par ailleurs préconisé.
