Le bureau local de l'Union nationale des transporteurs algériens (UNAT) appelle à la responsabilisation des chauffeurs de transport des voyageurs en cas d'infractions liées à l'excès de vitesse et aux dépassements dangereux. Ce phénomène devenu de plus en plus fréquent doit mettre les conducteurs de bus de transport en commun face à leurs responsabilités ce qui permettra d'éviter ces infractions qui mettent en danger des centaines de vies humaines. Dans ce registre, on saura que des propositions ont été faites par le bureau de l'UNAT d'Oran, a indiqué, hier, M. Chikh Amar, coordinateur régional du syndicat, afin de responsabiliser ces chauffeurs en cas de dépassements dangereux et d'excès de vitesse. Il précise que les transporteurs privés et les propriétaires de bus sont les premiers sanctionnés avec leurs bus mis en fourrière alors que ces infractions ont été commises par les chauffeurs de bus. Sur ce et en l'absence d'un vide juridique dans le code de la route, notre interlocuteur, explique le bureau de l'UNAT, a fait part de ses préoccupations au ministère des Transports et aux autorités locales en proposant tout d'abord de revoir à la baisse le tarif de la formation des chauffeurs de bus fixé à 45.000 dinars. Autre suggestion faite est la délivrance d'une autorisation signée par la direction des transports aux chauffeurs et également aux receveurs désirant exercer cette activité de transport en commun. Celle-ci sera considérée, selon notre interlocuteur, comme un permis d'accès et en cas d'infractions sus-citées, elle lui sera retirée et ne pourra plus exercer ailleurs. Car ce qu'il arrive le plus souvent, les bus sont mis en fourrière et les chauffeurs ayant commis des infractions peuvent exercer dans d'autres lignes, ce qui n'exclut pas qu'ils referont les mêmes manœuvres dangereuses. Tout en axant sur l'impact de ces suggestions dans la réorganisation du transport en commun, le coordinateur régional de l'UNAT d'Oran a souligné que d'autres propositions ont été aussi faites pour les insérer dans le règlement intérieur puisqu'elles ne figurent pas dans le code de la route. Il s'agit, tout d'abord, du mauvais comportement des chauffeurs et des receveurs, la tenue vestimentaire inadéquate, le non-respect de l'itinéraire en abandonnant les usagers à mi-chemin et les rotations à l'intérieur du tissu urbain entre autres. En attendant des réponses aux différentes propositions faites, l'UNAT d'Oran multiplie les campagnes d'information et de sensibilisation en direction des chauffeurs et des receveurs. Le but est de les inciter à respecter le code de la route et d'éviter l'excès de vitesse. Il y a quelques jours, les éléments de la brigade de la gendarmerie de Misserghine relevant du groupement de la gendarmerie d'Oran avaient réussi à identifier les conducteurs de bus reliant Oran au nouveau pôle urbain de Misserghine, auteurs de dépassements et de manœuvres dangereuses. Ces derniers ont failli mettre en danger la vie des passagers. En effet, l'exploitation des informations relayées sur les réseaux sociaux montrant les comportements irresponsables de deux chauffeurs de bus de la ligne 58 reliant Oran au pôle urbain de Misserghine et le travail mené en collaboration avec les services de la direction des transports d'Oran ont permis aux gendarmes de les identifier. Ceux-ci se sont donnés à des dépassements dangereux et n'ont pas respecté le stop. Agés d'une trentaine d'années, les conducteurs de ces autobus ont été présentés au tribunal pour mise en danger de la vie d'autrui et conduite dangereuse. Les deux bus de transport ont été saisis et mis en fourrière conformément à la loi en vigueur.