Le jardin «la Roseraie», sis à la rue Mohamed Khemisti «devra rouvrir ses portes au public cette semaine, au plus tard le jeudi, 23 février en cours», a indiqué, hier, au Quotidien d'Oran le délégué de la Division de la protection de l'environnement (DPE) de l'APC d'Oran, M. Benameur Sid-Ahmed. Une réouverture qui intervient après trois mois de fermeture de l'espace public imposé par la volonté «d'assurer des travaux d'aménagement et d'entretien de la végétation», nous confie le même responsable. A ce propos, beaucoup de citoyens oranais, notamment des mères de famille ou des retraités habitués à fréquenter régulièrement ce jardin, seuls ou avec leur enfants, ont exprimé au cours des derniers jours leur mécontentement par rapport à cette longue durée de fermeture. Certes, le jardin aurait pu être rouvert plutôt, mais des travaux de confortement de la clôture étaient nécessaires pour assurer la sécurité du site qui faisait l'objet d'intrusions de toutes sortes, notamment après les heures de fermeture de la part de personnes étrangères, à affirmé M. Benameur. «Il était hors de question pour nous de laisser ce site magnifique de la ville exposé à la profanation et à la dégradation, ni qu'il soit transformé en un lieu de consommation de produits prohibés », a-t-il soutenu. Cet engagement, poursuit notre interlocuteur, est porté par l'ensemble de l'Assemblée populaire communale et à sa tête le maire d'Oran, qui nous a chargés personnellement d'élaborer un plan d'action dédié spécialement à la sauvegarde et à la valorisation des jardins de la ville. Et c'est dans ce cadre justement qu'on proposera très prochainement à l'exécutif communal, des fiches techniques détaillées sur les actions à mener, notamment, au niveau des jardins «El Othmania» et «Promenade Létang », a-t-il expliqué. Ceci nous permettra à terme, non seulement de garantir des services de qualité aux usagers, mais aussi d'assurer des rentrées d'argent non négligeables à notre collectivité, a-t-il par ailleurs relevé. Il est à noter que les jardins que compte la ville sont classés dans la catégorie des espaces verts de petites tailles. Ils sont clôturés et possèdent un accès gardé. Le temps de fréquentation correspond aux heures de travail du personnel chargé du gardiennage. Dans un ouvrage intitulé «Les espaces verts à Oran : une composante de l'identité méditerranéenne», Ammara Bekkouche, maître de conférences et architecte à l'Université Mohamed Boudiaf (USTO) et chercheure associée au CRASC, estime que «cette forme d'organisation qui relève du fonctionnariat, s'avère incompatible avec les longues et belles saisons méditerranéennes».
