Des minotiers sonnent l'alarme. La semoule risque de manquer sur le marché cet été, période durant laquelle la consommation de ce produit augmente sensiblement. « Nous avons alerté le ministère du Commerce sur les prémices d'une pénurie de semoule dans les prochaines semaines », affirme un responsable d'une minoterie basée dans l'est du pays. Le sujet a été fortement évoqué par les professionnels du secteur lors du salon Djazagro qui s'est achevé jeudi dernier à Alger. « Nous avons expliqué aux autorités la nécessité d'augmenter les quotas de blé dur octroyés aux minoteries, sinon la crise de la semoule sera inévitable », a expliqué le propriétaire d'une minoterie spécialisée dans la production de semoule et de farine. La consommation de semoule en Algérie commence traditionnellement à augmenter à partir du mois d'avril jusqu'à la fin de l'été, période de fêtes et de mariages où les Algériens consomment beaucoup de couscous. « Nous avons demandé aux autorités d'autoriser le privé à importer du blé dur avec les mêmes conditions que l'OAIC. Nous avons demandé la suppression des taxes à l'importation du blé et la fixation d'un contingent national, avec la limitation des quantités à importer pour chaque transformateur », a détaillé le même propriétaire. une source gouvernementale a écarté toutefois toute possibilité de suppression des taxes à l'importation des céréales en faveur du secteur privé. « Il n'y a aucune crise de la semoule. Il y a un excédent de production. Nos réserves de blé sont suffisantes pour couvrir la demande nationale durant un an et demi », a expliqué cette source.