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L'alcool, entre interdiction et permission en Algérie !
Publié dans Réflexion le 10 - 10 - 2011

La consommation et la vente des boissons alcoolisées sont passées par plusieurs statuts depuis l'indépendance.
Entre interdicition et permission.
L'alcool n'est jamais considéré en termes de sujet de santé publique. Comme la consommation d'alcool reste un tabou (elle est réservée aux bars sombres et demeure confinée à l'abri des regards) il n'existe par exemple aucune prise en charge institutionnelle des personnes dépendantes, à l'image de ce qui se fait dans les pays développés. Il n'existe pas, non plus, de campagne de sensibilisation aux dangers de l'alcool au volant comme on en voit tous les ans sur les chaînes de télévision françaises .
L'alcool, 50 ans entre les "oui" et les "non"
L'alcool, 50 ans entre les "oui" et les "non", n'est nullement le privilège des islamistes, et serait le point qui diffère d'un président à l'autre.En 1963, Ahmed Ben Bella, premier président de l'Algérie, fait publier au journal officiel le 4 janvier 1963 un décret, le n°62-147 du 28 décembre 1962, portant interdiction de la consommation d'alcool et de boissons alcoolisées. En vertu de ce décret, la consommation d'alcool est interdite à tous les Algériens.,selon Dernières Nouvelles d'Algérie. En 1965 ,le feu président, Houari Boumediene, annonce un nouveau tour de vis. Il signe le 14 octobre 1965 un décret qui accorde les licences de débits de boissons aux seuls anciens moudjahidine et aux veuves et ascendants directs de chouhada.
La décision de la France et la colère de Boumediene
Cependant, suite à la décision de la France, premier client de l'Algérie, de suspendre ses importations de vins algériens, Boumediene, eu une réaction de colère, ordonne l'arrachage des vignes : 90 % du vignoble algérien devront être rasés en l'espace de deux ans. Cinq années plus tard, le pouvoir promulgue, le 29 avril 1975, un décret portant réglementation administrative des débits de boissons alcoolisées et non alcoolisées.
Chadli Bendjedid , la chasse aux consommateurs d'alcool
Quant au président Chadli Bendjedid, il a été assez tolérant puisque, durant ses treize années passées au pouvoir, le président Chadli a rarement été tenté par l' interdiction ou la chasse aux consommateurs d'alcool. L'entrée en politique du FIS en s'emparant de la majorité des communes en 1990 , fera la chasse aux consommateurs en décrètant que l'alcool est un péché, en lançant une campagne de moralisation de la société.
Tango et l'homme d'affaires Djilali Mehri
Les années 90 verront l'explosion de la consommation de l'alcool et les importateurs de bières et de Whisky inondent le marché algérien, et la production de la bière locale explose avec l'arrivée sur le marché des marques Tango (produites par l'homme d'affaires Djilali Mehri, candidat du parti islamiste MSP aux législatives de 1991), Amstel, Stella Artois ou Heineken, produites sous licence. Après l'accession au pouvoir du président Bouteflika, les députés de l'APN votent l'interdiction d'importations de l'alcool dans le cadre de la loi de finance 2004. Un texte qui ne sera, pourtant, jamais appliqué, même s'il est adopté par 108 voix contre 83. Toutefois, les conservateurs se rattraperont durant le passage d'Abdelaziz Belkhadem, SG du parti FLN , islamo-conservateur notoire, à la tête du gouvernement entre 2006 et 2008, des dizaines de bars seront fermés. Depuis cinq ans, on dénombre la fermeture de plus de 2000 locaux commerciaux. En 2006, le ministre du Commerce, El Hachemi Djaboub, issu du parti islamiste MSP, énonce une instruction qui soumet l'activité de gros en boissons alcoolisées à autorisation préalable du wali. Et de nombreux responsables se sont engouffrés dans la brèche pour refuser d'accorder des agréments aux grossistes provoquant une hémorragie dans la profession.Seule région à échapper à ces lois, la Kabylie. Autant ailleurs on ferme, autant en Kabylie on ouvre bars, dépôts et usines de production de bière.
Alcool en Algérie : le débat interdit
Deux prédicateurs islamistes, dont un des leaders de l'ex FIS, ont lancé un appel aux Algériens pour qu'ils exigent dans leurs quartiers la fermeture des bars et débits de boissons, qui ont « corrompu notre jeunesse, détruit ses principes et ses valeurs islamiques », selon eux.Les observateurs voient derrière ces évènements l'illustration du conflit qui oppose les tenants d'un rigorisme religieux – pour qui l'alcool doit être interdit par principe car sa consommation et son commerce seraient contraire au dogme – et les défenseurs d'une liberté de choix et de comportement. Pour ces derniers, il est inacceptable que Sahnouni et consorts s'arrogent le droit de dicter une conduite aux Algériens. Ce conflit confirme qu'en Algérie, la question de l'alcool n'a pas encore dépassé les considérations idéologiques et religieuses.Pourtant il s'agit d'un fait de société comme les autres. Les Algériens consomment de l'alcool, qui a généré un marché et un secteur économique. Et avec cette logique de clash idéologique, on oublie de se poser les vraies questions que soulève la consommation d'alcool dans le pays.On voit bien le dilemme des autorités. Soulever ces problèmes pourrait être interprété comme une trop grande tolérance à l'égard de l'alcool alors qu'une partie de la société reste hostile à sa consommation. Il est d'ailleurs significatif de voir que les autorités n'ont pas réagi aux déclarations des deux "prédicateurs". Même la réponse du premier ministre Ahmed Ouyahia, interpellé sur les conséquences pour l'emploi des fermetures des bars et débits de boissons, a été censurée par l'ENTV.


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