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L'OAS ou la guerre des mémoires
Publié dans Réflexion le 03 - 12 - 2011

Ce retour de la polémique sur la victimisation, des pieds noirs de l'autre côté de la Méditerranée après 50 ans donne à réfléchir sur cette amnésie totale, qui laisse avant tout perplexe, donnant lieu à une vaste entreprise d'occultation, des pires méthodes tout d'abord employées par l'armée coloniale et par la suite par les généraux rebelles qui ont été à la tête d'une organisation criminelle sans précédent pour justifier l'injustifiable
En fait, là est toute la question de la mémoire qui cache les plaies encore ouvertes des victimes qui ont survécu à toutes les atrocités et dont on peut que lire encore sur les visages des survivants car les souvenirs et les symptômes, sont toujours présents. En effet, dans la mesure où la nostalgie est toujours là nourrissante cette haine accumulée de l'algérien qui n'a fait que reprendre ses droits au prix du sang et du sacrifice voila que le pied noir qui a spolié exproprié, asservit, tuer et assassiner ne veut pas le reconnaître. Tragiques bégaiements de l'histoire ou les pieds noirs ont pris le parti de l'Organisation de l'Armée secrète OAS, qui a compté parmi elle le français d'extrême-droite organisation souterraine pendant la guerre d'Algérie (1954-1962), utilisant les pires méthodes pour considérer cela comme une lutte armée dans son ultime tentative pour empêcher l'indépendance de l'Algérie. La devise de l'OAS était «l'Algérie est française et le restera ». L'on sait que l'OAS a été formée à partir des réseaux existants, se faisant appeler «contre-terroristes», «groupes d'autodéfense», ou «résistance», qui avait mené des attaques contre les algériens qui étaitait pour une autre Algérie que celle qu'elle préconisait une Algérie française, pour rappel il ne faut pas oublier que les partisans de cette organisation ont pour la plupart étaient formés en Espagne franquiste, à Madrid en Janvier 1961, comme nous l'avons déjà rapporté dans nos éditions, en réponse à l'autodétermination concernant l'Algérie. Ses principaux fondateurs étaient d'anciens officiers, dont : Pierre Lagaillarde, le général Raoul Salan et Jean-Jacques Susini, avec d'autres membres de l'armée française, dont Yves Guérin-Sérac, et d'anciens membres de la Légion étrangère française de la première guerre d'Indochine (1946-1954). Quant à la branche appelée SV-Métro, qui sévissait en France métropolitaine, celle-ci était dirigée par le capitaine Pierre Sergent. Après les accords d'Evian de 1962, dans sa première phase des négociations pour l'indépendance à l'Algérie et qui s'est soldé par un cessez le feu, l'OAS a tenté d'empêcher le processus politique en cours par une campagne d'assassinats et d'attentats. Cette campagne a culminé dans la tentative de Jean-Marie Bastien-Thiry l'assassinat de 1962 contre le président Charles de Gaulle dans la banlieue parisienne du Petit-Clamart, comme nous l'avons rapporté, Il y avait une résistance contre l'indépendance de l'Algérie en Janvier 1960 par les colons et Pieds-Noirs qui prirent les armes en avril 1961, avec quelques algériens juifs et qui commencèrent par les actes de sabotage d'assassinat en Algérie comme en France métropolitaine. La première victime de cette organisation, a été Pierre Popie, avocat et président du Mouvement républicain populaire MRP, qui avait déclaré à la télévision, «l'Algérie française est morte". Roger Gavoury, chef de la police française à Alger, sera assassiné à son tour sur ordre de Roger Degueldre, chef des commandos Delta de l'OAS, En Octobre 1961 Pierre Lagaillarde, qui avaient échappé à l'Espagne franquiste après la semaine des barricades de 1960, a été arrêté à Madrid, avec l'Italien Guido Giannettini néofasciste. L'utilisation de la violence par l OAS, a créé une forte opposition de certains français en France métropolitaine. En conséquence l'OAS finalement s'en prendra au Mouvement pour la Communauté (la CPP). A l'origine d'un mouvement politique à Alger, le MPC a fini par devenir une force paramilitaire en réponse à la violence de l OAS.
Entre le 19 Mars 1962 et le référendum de Juin 1962 et pendant ces trois mois, l'OAS a déclenché une vague de terrorisme pour forcer le FLN à abandonner le cessez le feu. Plus de 100 bombes par jour ont explosé en ce mois. Ce fut le carnage aveugle après plus de 7 ans de guerre sauvage, ciblant, notamment les hôpitaux et les écoles. Beaucoup de membres de l'OAS après ont pris part à diverses luttes anti-communistes dans le monde.
L'OAS ET SES RESEAUX SECRETS DANS LE MONDE
Suite à la dissolution de l'organisation et l'exécution de plusieurs de ses membres, l'aumônier de l'OAS, Georges Grasset, a organisé la fuite de certains membres de l'OAS à partir d'un itinéraire allant de Paris à l'Espagne franquiste et enfin à l'Argentine. Grasset est arrivé en 1962 à Buenos Aires pour prendre en charge la branche argentine de la Cité Catholique, un groupe intégriste catholique, formé par Jean Ousset, le secrétaire personnel de Charles Maurras,. Cette organisation anti-communiste religieuse a été formée parmi de nombreux vétérans de la guerre d'Algérie et proche de l'OAS.
Charles Lacheroy, le colonel Trinquier, qui théorisait l'utilisation systémique de la torture dans la doctrine anti-insurrectionnelle: Cette amnésie a ensuite été, en quelque sorte, légiférée : plusieurs lois d'amnistie se sont succédées en rafale avec la réintégration dans les cadres de l'armée des officiers généraux factieux par le premier gouvernement de gauche: elles interdisent de faire retour sur les faits couverts par la loi. Preuve est que les Généraux putschistes et criminels encore vivants en Novembre 1982 ont été réintégrés dans l'armée par une autre loi d'amnistie: Raoul Salan, Edmond Jouhaud, et six autres généraux ont bénéficié de cette loi. Papon a bien été condamné pour complicité de crimes contre l'humanité mais ne saurait répondre de ceux commis sous ses ordres dans le Constantinois ou à Paris.
Alors même les plus compromis avec les crimes de l'OAS se considèrent comme victimes alors que leur responsabilité était directement engagée et veulent être les héros de l'histoire algérienne occultant leurs crimes, alors peut-on demander aux classes dominantes de faire preuve d'intelligence historique à long terme et respecter la mémoire des victimes d'une guerre fratricide, qui a fait plus de 1 million et demi de mort. Il est clair que L'OAS a encore des partisans de nos jours en France, parmi les mouvements d'extrême droite, quelques nostalgiques de OAS tentent de rallumer aujourd'hui encore la haine, à l'approche du cinquantième anniversaire du 19 mars 1962 .


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