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Le fiasco de l'enseignement en Algérie
Publié dans Réflexion le 03 - 10 - 2012


1. Situation actuelle:
L'enseignement en Algérie risque l'effondrement si des décisions courageuses et responsables ne sont pas prises .La Situation actuelle et surtout lors de cette rentrée 2012-2013 montre le fiasco vers lequel se dirige l'Education malgré tous les budgets alloués à ce secteur. Malgré l'augmentation des taux de scolarisation en Algérie, on ne parvient pas encore à scolariser 100% des jeunes âgés de 15 à 19 ans. Une proportion importante d'élèves de 15 ans, après un long séjour dans les écoles du système scolaire en Algérie, n'acquiert pas les compétences nécessaires pour comprendre un texte de la vie quotidienne. Le niveau est tellement bas que les étudiants algériens éprouvent de sérieuses difficultés à suivre et doivent faire appel à des cours particuliers.Cette baisse de niveau est due à plusieurs facteurs:- la formation et les conditions de vie des enseignants- la langue d'enseignement- les conditions d'études- l'enseignement est devenu une sorte de business.Le manque de discipline des élèves et de plusieurs membres du corps professoral a instauré une situation chaotique dans beaucoup d'établissements scolaires. Les promotions automatiques où les élèves ne font pas d'effort afin de passer dans la classe supérieure, a eu comme conséquence directe d'avoir beaucoup de finalistes incompétents.
Les conditions d'études :«Le pauvre et l'enfant du pauvre resteront ignorants et pauvres »
Dans les conditions actuelles, les inégalités et l'injustice sociales en Algérie ne peuvent donc que s'aggraver. En effet, les études en Algérie coûtent de plus en plus cher, et, confrontés déjà à la cherté de la vie et aux autres conséquences de l'inflation, les pauvres sont incapables de subvenir aux frais scolaires de leurs enfants, notamment l'achat de matériel didactique et la dispense de cours particuliers aujourd'hui indispensable.Par ailleurs, les bibliothèques sont inexistantes ou embryonnaires; l'accès à l'outil informatique demande des moyens exorbitants; les conditions d'études (lumières, salles d'étude, aide aux devoirs,...) ne sont pas réunies.En plus, vu la diminution du système d'internat et d'allocations d'études, la situation va s'empirer. Privés de bourses d'études, beaucoup d'élèves sont contraints de travailler; ce qui les empêche d'aller au cours, d'où «travailler plus, étudier moins»; d'autres ont déjà renoncé à leurs étude.
2. Propositions d'améliorations :
Pour Le CLA, toute politique dans le domaine de l'éducation doit tendre à répondre aux besoins éducatifs fondamentaux. Ces besoins concernent aussi bien les outils d'apprentissage essentiels, que les contenus éducatifs fondamentaux dont l'être humain a besoin pour survivre, pour développer toutes ses facultés, pour vivre et travailler dans la dignité, pour participer pleinement au développement, pour améliorer la qualité de son existence, pour prendre des décisions éclairées et pour continuer à apprendre. Le CLA estime que l'Algérie a d'abord besoin des citoyens dotés de compétences expertes nécessaires au dynamisme économique du pays et à l'émancipation sociale et culturelle de chaque algérien. C'est toute la problématique de l'autonomisation de la personne qui est posée. Elles considèrent que la scolarisation est un instrument d'émancipation et de justice sociale. L'éducation et la formation professionnelle doivent être considérées à juste titre comme des outils de réduction des inégalités sociales et de renforcement de l'égalité des chances.Dans cette optique, le CLA reste convaincu que:
L'éducation de base est un droit fondamental de tout algérien;
L'éducation est un des facteurs qui contribuent à l'amélioration de la santé, de la sécurité, de la prospérité. Elle contribue au maintien d'un environnement viable pour l'homme, favorise le progrès social, économique et culturel ainsi que la tolérance et la capacité de vivre ensemble;L'éducation dite traditionnelle est le point de départ de toutes les formes d'éducation modernes et peut contribuer aussi valablement que les autres formes d'éducation au développement de la société;La formation professionnelle et sa généralisation constituent une priorité.Au niveau du contenu des cours au secondaire, le CLA opte pour des cours généraux et pratiques, y compris dans l'enseignement professionnel et technique, et pour l'introduction des matières correspondant à la réflexion fondamentale dès le deuxième cycle du secondaire. Ainsi:Le cours d'éducation à la citoyenneté sera introduit dans l'enseignement pour favoriser l'émergence d'une véritable culture du vivre ensemble et pour préparer les jeunes à participer activement à la vie démocratique et à exercer leurs droits et responsabilités.L'histoire des idées philosophiques, morales, religieuses, économiques ou scientifiques figurera en bonne place au programme.La confrontation et l'échange des expériences seront favorisés pour permettre l'essor de nouvelles formes de respect mutuel et pour éviter un repli sur sa propre identité, en développant cet art du débat et de la conversation qui est l'art de se mettre à la place de l'autre, à égalité avec lui, en nous arrachant aux automatismes de notre pensée.L'éducation nationale fera revivre à chaque enfant les grands moments de notre histoire mais devra éviter que cet enseignement soit inspiré par une démarche d'instrumentalisation pour aboutir à un discours mensonger. Il s'agit d'évoquer le passé pour y puiser les semences saines de l'avenir.L'ouverture vers l'extérieur sera garantie par la diversification de l'enseignement des langues, des cultures et de l'histoire de l'humanité.Face à un enseignement qui a longtemps été marqué par un manque de transparence dans l'admission des élèves et étudiants aussi bien dans les établissements secondaires que supérieurs, et face aux mécontentements et aux inégalités engendrés par le système au sein de la population, le CLA prévoit un programme sectoriel basé à la fois sur:l'accroissement de la capacité d'accueil au niveau primaire, secondaire, supérieur et universitaire;Face au déficit qu'accuse actuellement l'Algérie au niveau des ressources humaines, notre pays a dans le moyen terme plus besoin d'entrepreneurs, d'ouvriers qualifiés, de techniciens supérieurs et d'ingénieurs. Cela va de pair avec:sur le terrain et dans des écoles; La formation accélérée du personnel d'encadrement et de techniciens supérieursLa création et la réhabilitation d'écoles professionnelles et la généralisation de l'apprentissage professionnel;La création de sociétés d'ingénieries à même de mobiliser des spécialistes de différentes branches.la démocratisation de l'enseignement général et professionnelle tant au niveau du public que du privé.Si l'accès à la formation et à la culture doit être offert au plus grand nombre, le CLA ne le conçoit pas dans un cadre autre que celui qui offre l'égalité des chances pour tous les candidats afin d'acquérir une formation qualifiante. Dans ce cadre, le gouvernement doit mettre sur pied une meilleure politique de prêts et bourses pour les candidats méritants..Les parents seront eux aussi étroitement associés à l'éducation de leurs enfants dès leur jeune âge et devront être conscientisés sur l'importance de l'éducation, car il subsiste encore quelques réticences chez certains parents à envoyer leurs enfants à l'école.Le CLA se bat pour une société où la fonction d'enseignant deviendra le moteur en vue d'atteindre la qualité de l'enseignement tant dans le secteur public que privé. Une des mesures prioritaires pour le CLA à cet effet sera de revaloriser le métier d'enseignant, non seulement en améliorant le sort matériel et les conditions de travail des fonctionnaires de l'éducation nationale, mais plus encore en œuvrant à réévaluer leur place dans la société et à rétablir le respect qui leur est dû. La hiérarchie des salaires devra être progressivement élargie. La contrepartie de cette revalorisation sera de consacrer systématiquement au moins des stages d'échange et de perfectionnement pédagogique, à des cours de rattrapage ou à des remises à niveau.
Conclusion:
Dans leurs soucis d'équité sociale, le CLA est en faveur d'une scolarité obligatoire jusqu'à 19 ans et un programme d'alphabétisation fonctionnelle à grande échelle pour les adultes.L'actuel système d'études qui favorise beaucoup la filière généraliste sachant bien que moins d'un quart seulement des élèves formés pourront accéder à la formation supérieure, les autres restant sur le carreau sans perspective, est élitiste et creuse un fossé de plus en plus profond des inégalités sociales. C'est la raison pour laquelle le CLA fera en sorte que, pour au moins 80% des jeunes qui finissent la scolarité obligatoire, puisse accéder à une formation professionnelle qualifiante.Dans un pays où plus de 60% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, supprimer les bourses d'études revient à barrer objectivement la porte des études aux enfants méritants issus des familles pauvres. Le CLA que les bourses d'études pour ces catégories de population leur soient octroyées. Il faut aussi introduire un système d'épargne-crédits-études à long terme, à des taux bonifiés. Pour les parents de la classe moyenne inférieure qui ont des enfants aux études supérieures, un système d'abattement de la taxe professionnelle sera instauré pour pouvoir financer les études des enfants. Il va de soi que les parents aisés pourvoiront aux frais des études de leurs enfants.
Hakem Bachir professeur au lycée colonel Lotfi d'Oran et porte parole du CLA


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