La wilaya d'Oran assiste impuissante à la dégradation de sa nappe phréatique. Les forages illicites à l'origine de ce phénomène continuent à prendre de l'ampleur même si les appels lancés par la direction de l'hydraulique ont à maintes fois dénoncé le désastre qu'occasionnent ces pratiques dans des zones dites protégées La cellule chargée de la protection de l'environnement du 2ème commandement régional de la gendarmerie d'Oran a arrêté 32 personnes en 2012 pour avoir creusé des puits sans aucune autorisation délivrée par les services de l'hydraulique. Ce sont des puits qui ont été creusés illicitement au niveau de Haï Bouâmama, Coca et El Hassi à de vraies profondeurs ce qui constitue une véritable menace pour la nappe phréatique, indique-t-on de sources proches du dossier. Ce schéma est général à l'ensemble des wilayas que couvre ce corps sécuritaire. Ces forages servent souvent à alimenter les colporteurs d'eau. Les opérations de contrôle lancées ont donné lieu à la démolition de plus d'une quarantaine de puits illicites. Outre ces puits, certains propriétaires d'usines et de bains maures n'hésitent pas à leur tour de creuser des puits sans autorisation. Le phénomène a pris de l'ampleur dans plusieurs quartiers de la ville notamment à l'Est d'Oran. Ainsi et devant la gravité de ces cas et du danger que peuvent présenter ces eaux non contrôlées, les autorités locales appellent les exploitants à l'application de la loi. L'arrêté de wilaya promulgué en 2006 a conduit les services concernés à recenser et à démolir les forages illicites existant à Oran. Une opération qui est lancée mais qui n'a pas malheureusement empêché les actes de dégradation qu'occasionnent ces forages aux nappes. Du côté de la cellule de la protection de l'environnement du 2ème commandement de la gendarmerie qui, rappelons-le, coiffe 12 wilayas de l'Ouest, on saura que 46 affaires ont été traitées en 2012, un chiffre en hausse comparativement à celui de l'année de 2011 où seulement 4 affaires ont été solutionnées. Sur les 32 individus arrêtés par les gendarmes, six personnes ont été placées sous mandat de dépôt alors que le reste a bénéficié de la liberté provisoire.