Le tableau noir dressé, dernièrement, par le wali d'Oran, devant les 26 maires de la wilaya, à propos de la faiblesse de l'éclairage public, semble avoir donné à réfléchir. Un montage financier réalisé dans le cadre du Fonds commun des collectivités locales va permettre de dégager une conséquente enveloppe de près de 40 milliards de centimes pour faire face à ce problème qui fait d'Oran l'une des villes les moins éclairées du territoire national. Selon des sources à la wilaya, l'opération touchera aussi bien la ville d'Oran que les grands boulevards périphériques ainsi que les nouvelles cités qui poussent comme des champignons. Lors de cette réunion avec ses maires, le chef de l'exécutif n'avait pas manqué de tancer ses subordonnés exprimant vertement son insatisfaction vis-à-vis de l'éclairage public, aussi bien en ville qu'en périphérie, ainsi que sur presque toutes les nouvelles urbaines et suburbaines. Sans entrer dans les détails, le wali a mis tout le monde dans le même panier, reprochant aux responsables des 12 secteurs urbains leur inaction. Raison lui est donné, cependant, quand on sait que même les boulevards et rues éclairés ne le sont pas suffisamment, à cause de lampes « Taiwan » ou de très faibles tensions électriques, ce qui rend tout déplacement de nuit extrêmement dangereux. Pour justifier cette médiocrité de l'éclairage, les responsables ont, comme d'habitude, invoqué des raisons connues de tout le monde, à savoir le manque de suivi et d'entretien, le vol de câble et la vétusté de certains réseaux qui dateraient d'une trentaine d'années. Comme solutions préconisées pour remédier à cette faiblesse anachronique, il a été fait état, outre l'enveloppe de 40 milliards de centimes, de la contribution de Sonelgaz qui assure pouvoir mettre en place 234 postes-transformateurs dans le cadre de son business-plan 2013. Cet apport technique permettra de renforcer la capacité du réseau d'éclairage public en offrant une grande qualité d'énergie.
