L'ancien président français, Nicolas Sarkozy n'est finalement pas le seul à déraper sur l'Algérie. Ce week-end, c'est le ministre tunisien de la Défense, Farhat Horchani qui lui a emboîté le pas à travers des déclarations accusant l'Algérie et la Libye, d'être derrière son mal avec le terrorisme. Cette déclaration est considérée par l'Algérie, comme un cadeau empoisonné, elle qui a soutenu la Tunisie dans sa lutte contre le terrorisme de son pays et qui a même collaborer dans le cadre d'échanges de renseignements en mettant à la disposition du gouvernement tunisien la liste des terroristes recherchés par Tunis. Pour cet officiel tunisien dont le quotidien arabophone basé à Londres Asharq Al-Awsat, la Tunisie est victime de sa position géographique, l'Algérie d'un côté et la Libye de l'autre. ‘‘Le terrorisme nous provient de l'Algérie et de la Libye'', ce sont bien les mots utilisés par M. Horchani pour décrire la situation. Il relevait par-là que ce principal défi de son pays qu'est le terrorisme n'est pas quelque chose qui vient de l'intérieur de leur territoire mais bien de l'extérieur, importé de l'autre côté des frontières avec la Libye et l'Algérie. C'est en tout cas une déclaration qui vient justifier la décision du gouvernement Tunisien d'ériger un mur sur la frontière avec la Libye afin de contrer le terrorisme. Il est à noter que ces propos du ministre tunisien de la Défense se font aussi le prolongement de ceux similaires tenus le 20 juillet 2015, en visite à Tunis, l'ancien président français et aujourd'hui président du Mouvement les Républicains. ‘‘La Tunisie est frontalière avec l'Algérie, avec la Libye, ce n'est pas nouveau, vous n'avez pas choisi votre emplacement'', indiquait ce dernier qui essuiera les jours d'après une vive réaction des autorités algériennes.
