En France, le risque d'une fracture sociale est bien là. Cette dernière se nourrit de la peur de l'autre, de l'ignorance, de la division orchestrée par les marchands de haine...L'état d'urgence décrété avec ses perquisitions musclées, ses dissolutions d'associations cultuelles, ses assignations à résidence arbitraires, la multiplication des fameuses « fiches S », ses projets de déchéance de nationalité... ont parfois laissé libre cour aux dérives liberticides. Tout cela a laissé un goût amer et fragilisé notre cohésion nationale : l'état de droit, la démocratie doivent protéger les citoyens et la sécurité ne doit pas devenir un prétexte pour bâillonner les libertés fondamentales. Les terroristes n'ont-ils pas déjà un peu gagné leur pari ? « Vous voyez, nous avions raison, vous n'êtes pas considérés comme des citoyens à part entière. En fait, en tant que musulmans vous êtes entièrement à part. Et les beaux principes républicains, « Liberté, Egalité, Fraternité » c'est pour les autres. La preuve, l'islamophobie s'envole, on ferme des mosquées, on veut supprimer votre nationalité française ». Les images de djihadistes menaçant la France, brûlant leur passeport français traduisent un discours simple, mais bien rodé sur le plan de la communication. Les terroristes se sont mis au diapason et compris le bénéfice qu'ils pouvaient tirer de la toile, de Facebook, twitter : le monde est devenu un village planétaire facile d'accès grâce à internet ; le terrorisme s'est mondialisé. Ces mercenaires de la peur peuvent cracher leur venin, endoctriner, déconstruire puis reconstruire les cerveaux, récupérer, former des assassins, lancer leur guerre psychologique dans une stratégie qui ferait rougir Goebbels. Exister c'est exister médiatiquement, et dans ce cercle vicieux qui consiste à relayer frénétiquement les attentats, nos médias ne font-ils pas parfois la promo de ces groupuscules et autres spécialistes en tuerie généralisée ? Ne sont-ils pas accessoirement les auxiliaires de la propagande terroriste à « l'insu, de leur plein gré » ? Le devoir d'information a ses limites. Si l'habit ne fait pas le moine, la djellaba, le kamis ou la barbe, tout autant, ne font pas le musulman ! Lieu commun, évidence qui n'en est pas une pour tout le monde ! Et surtout pas pour une opinion gavée par un matraquage cathodique obscène, « gore ». Si la période de la Terreur est associée à la Révolution française de 1789, dans le monde post-11-Septembre 2001 le terrorisme connote désormais les djihadistes. Les terroristes qui ont endeuillé la France sont des CRIMINELS souvent avec un parcours peu édifiant : proxénétisme, trafic d'armes et de drogue, braquage en tout genre, grande délinquance... Bref, tout ce qui est répréhensible sur le plan légal et éthique et ce que l'islam condamne fermement ! Ces monstres ont-ils seulement lu le Coran qui proclame haut et fort ? « Celui qui tue une âme innocente, c'est comme s'il avait tué l'humanité entière et celui qui sauve une âme, c'est comme s'il avait sauvé l'humanité entière.»