Les violences contre les femmes sont en progression dans la société Algérienne même après la loi contre la violence faite aux femmes, adoptée par le parlement en 2015, malheureusement le nombre de cas de violences physiques et d'agressions sexuelles a sensiblement augmenté. Dans ce contexte, l'école de formation des techniques de pêche et d'aquaculture (EFTPA) de Beni Saf a abrité, ce samedi dans l'après-midi, une rencontre d'information et de sensibilisation sur le phénomène initié conjointement par la fondation algérienne de sauvegarde des droits des enfants (FASDE) et l'association nationale femmes en communication ( FEC ), en présence d'un très grand nombre de femmes relevant des divers secteurs d'activités, journalistes et écrivains. La première à avoir pris la parole a été la directrice de l'EFTPA qui a souhaité la bienvenue à toutes les présentes, suivie d'une longue intervention de la présidente de l'association ‘'femmes en communication'' association créée en 1995 et qui vise à développer le débat sur la condition féminine et l'égalité par la communication et la diffusion d'information auprès d'élites et ONG féminines en l'occurrence Nafissa Lahreche, féministe journaliste et ex-parlementaire de 1994 à 1998 ; elle dira que le meilleur moyen de lutter contre les violences exercées à l'égard des femmes est de renforcer la prévention et d'associer l'homme aux campagnes de sensibilisations sur ce phénomène. Les différentes initiatives prises par le gouvernement pour lutter contre les violences à l'égard des femmes n'ont pu mettre un terme à ce fléau qui continue à perdurer et à s'intensifier. Et d'ajouter que certains medias et journalistes ont une responsabilité concernant l'image et le discours véhiculé sur la femme Algérienne. Les chiffres avancés ne traduisent pas la réalité de la violence exercée contre les femmes en Algérie qui n'osent pas déposer plainte contre un membre de leur famille. Lui succédant, Reguig Miloud, enseignant et écrivain, il dira que la violence exercée contre la femme qu'elle soit instruite ou pas, est le résultat de la perte de certaines valeurs morales dans la société, et d'ajouter que certaines femmes continuent de souffrir en silence et ne portent pas plainte. Quant à la présidente de la brigade de protection de l'enfance relevant de la Sûreté de wilaya d'Ain Témouchent, elle dira que beaucoup de femmes ignorent les lois mises en place pour les protéger comme elle a étalé les différentes formes de violence et d'ajouter que son service enregistre environ 15 cas déclarés de femmes violentées où le numéro vert a joué un grand rôle dans l'intervention des services de sécurité comme elle a cité les différentes initiatives et mesures prises par la police dans le cadre de la protection des femmes et la lutte contre la violence. Quant à Nouas Said, journaliste et écrivain, il axa son intervention sur la stratégie pour une égalité entre femme et homme et le rôle que doit jouer les associations afin d'éradiquer ce fléau. A la fin, un large débat a été ouvert après avoir observé une minute de silence à la mémoire de Zoubida Hadani née KHALDI et dont l'EFTPA porte le nom ainsi qu'à la féministe décédée dernièrement à Ain Témouchent en l'occurrence Zhor Kerchiche.