On est presque tenté de dire que c'est devenu une mode que de prendre, dehors, dans la rue, un petit jus, petite limonade ou un café dans un gobelet « jetable ».Mais, rien n'excuse en fait de jeter délibérément les récipients, vidés de leur contenu ,n'importe où. Le comportement de ces consommateurs est devenu une tare sociale acceptée avec la complicité du silence. Mais, jusqu'à quand ? Qui n'a pas remarqué ce phénomène nouveau dans notre société qui fait que les gens déambulent en ville avec à la main une cigarette et un café dans un « gobelet jetable » en plastique ou en papier cartonné ? Le plus étonnant et désolant dans l'affaire est que ce dernier est devenu un élément de la pollution insidieuse. Où que vous allez et posez les yeux, votre regard remarquera, presque à coup sûr, ces « jetables » ainsi appelés communément. Ils sont dans les coins et recoins, entre les rochers du bord de mer, le long des trottoirs, mêlés au gazon des espaces verts qui ont la chance d'exister encore, etc. Pour les gens de la génération qui ont plus de la cinquantaine c'est la stupéfaction totale de ce comportement singulier qui est devenu quasi général. La remarque principale est que cette manifestation, hors normes sociales, pour beaucoup est surtout le fait de certains jeunes désœuvrés et/ou oisifs, en particulier. En fait, boire un café ou une autre boisson, en dehors d'un établissement n'est pas dramatique en soi. C'est devenu tolérable quoique ce soit une entorse aux coutumes sociales de chez nous. C'est devenu une habitude bien encrée depuis quelques années mais, il reste que c'est un acte de pollution qu'on le veuille ou non ! Ce n'est pas admissible de porter atteinte à l'environnement en jetant du n'importe quoi dehors, y compris bouteilles, canettes et « jetables » et autres, en plein centre-ville. Probablement que les consommateurs dans ces « jetables » pensent que le silence est une autorisation passive pour jeter leurs récipients, n'importe où du moment qu'il est qualifié de « jetable ». Passer sous silence ce sujet, c'est indirectement le cautionner et c'est encourager aussi à jeter, n'importe où et n'importe quand, tout ce qui est de petit gabarit. Etre sérieux et conséquent avec soi-même, ce n'est pas tellement sorcier .Ça reste quand même une question d'éducation et de morale car notre environnement mérite d'être respecté par tous. Et quand le mauvais citoyen se laisse aller dans l'inconscience de ses actes, il n'y a personne pour l'interpeller. Pourtant, sous d'autres cieux, jeter des choses, sur la voie publique ou ailleurs, constitue un délit, puni par la loi ....Eh bien, non ! Afin d'éviter le passage du liquide, les gobelets de carton ont un revêtement de polyéthylène (plastique) à l'intérieur qui les rend étanches. Etant des objets multicouches, ces gobelets ne sont pas recyclables dans les centres de tri dans de nombreux pays où le recyclage est pratiqué. De plus, les couvercles de certains gobelets sont fabriqués à partir de polystyrène (plastique N°6), non recyclable. Ainsi, nos tasses pour emporter finissent leur vie à l'enfouissement, où elles se décomposent très lentement pendant au moins 150 ans ! C'est totalement faux disent les spécialistes qui considèrent que, si chaque matin un individu prend un café, ça fait environ 250 gobelets par an, soit 10 kg, environ de déchets au bout de l'année. En Algérie, on pourrait alors parler donc de plus de 500 millions de gobelets par an et c'est assez de gobelets pour faire le tour de la Terre ! S'ils sont nombreux ces individus que nous croisons souvent, sur notre chemin, près des cafés alors, notre problème avec notre environnement est immense et n'est pas prêt d'être résolu. Dans ce cas, que faudrait-il faire ? Au moins, il faut adopter le type de gobelets 100% recyclables car la protection de l'environnement est, plus que jamais, l'affaire de tous.