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POUR DEUX COUPS DE SABRE A LA TETE ET AU POIGNET : L'auteur condamné à deux mois de prison à Oran
Publié dans Réflexion le 27 - 03 - 2010

« Séparé, M. Madjid est rentré chez lui, puis revînt en faisant un détour pour être derrière Zakaria qui discutait avec deux autres jeunes. C'est à ce moment là qu'il reçoit deux coups de sabre à la tête, sous l'effet de la surprise, il se retourne pour parer un troisième coup qui lui sectionna deux tendons, deux veines et un nerf du poignet gauche ».
L. Zakaria se rend en ville pour retirer un peu d'argent afin de payer un séjour dans une station thermale à sa maman et sa sœur aînée. Bien qu'il ait passé une nuit entière au travail, il ne s'était pas reposé un seul instant. A la station des bus de la cité « point du jour », desservie par la ligne « B », il assiste à une rixe entre deux jeunes, il est intervenu pour les séparer. Quelques minutes après, l'un des deux revient, pour narguer Zakaria et lui faire des reproches sur son parti pris. Des mots, ils en vinrent aux mains et aux coups de poings. Séparé, M. Madjid est rentré chez lui, puis il est revenu en faisant un détour pour être derrière Zakaria qui discutait avec deux autres jeunes. C'est à ce moment là qu'il reçoit deux coups de sabre à la tête, sous l'effet de la surprise, il se retourne pour parer un troisième coup qui lui sectionna deux tendons, deux veines et un nerf du poignet gauche. Il était 10 h du matin, évacué en urgence vers les services du C.H.U.O, il n'a été pris en charge que vers 13h. Il avait perdu beaucoup de sang, sept et cinq points de suture ont été nécessaires. Quant au poignet, il n'arrêtait pas de saigner. Il a fallu appliquer un produit coagulant « hémostatique », pour arrêter l'hémorragie, ce n'est que vers 21h qu'il a été emmené au bloc opératoire pour réparation des dégâts, il passera la nuit à l'hôpital. A sa sortie, une simple ordonnance lui a été délivrée.
Qu'en est-il advenu, des autres documents ? Son paternel l'a présenté au médecin légiste, pour l'établissement d'un certificat médical, chose impossible, il fallait un certificat « descriptif » remis par le médecin de garde.
Deux jours de démarches infructueuses de service en service pour trouver les docteurs, qui avaient traité Zakaria. la bureaucratie aidant, Zakaria a énormément souffert des vertiges des douleurs etc… pour décrocher son « CD » ( certificat descriptif) qui lui a été remis le même jour de l'agression, que de clichés et de radios où sont ils ? Le troisième jour le père de Zakaria, s'est adressé au service des admissions, pour récupérer le certificat de séjour. Il s'est heurté à une employée, qui n'utilisait que les mimes, une sourde muette, qui ménage sa salive, ses efforts à fournir, à renseigner les parents des malades, pour ne pas dire que c'est une insolente et une impertinente qui ne se donne aucune peine, pour répondre ou écouter les malheureux qui sont à sa merci. Elle a poussé le culot et fait semblant d'aller chercher « le fameux dossier », sorti plus de trois mois. Elle a été voir au couloir pour signifier ensuite au père de Zakaria qu'il n'y aucun malade du nom de son fils, et qu'il n'a séjourné dans aucun service. Chose excessivement choquante, malséante, indécente, car une de ses collègues a pris le registre avant elle et a remis l'attestation en question, cette dame à terni, a entaché, a vilipendé davantage l'image déjà « hideuse » de la médecine, d'une administration agonisante et d'un personnel arrogant, voire impertinent dans certains cas. Difficilement, le géniteur de Zakaria a pu réunir les documents pour constituer « un nouveau dossier » d'agression. Une semaine après, la victime a eu son rapport du médecin légiste pour pouvoir déposer plainte auprès de la 10ème sureté de wilaya, de Sedikkia. Aussi pour ce genre d'agression, les services de la P.J pour recueillir les premiers éléments de l'enquête, ont été étonnés qu'une agression à l'arme blanche se soit passée à une centaine de mètres du commissariat, sans qu'ils ne soient au courant.
Il a fallu attendre, une semaine après, pour que l'agresseur se présente accompagné de Zakaria qui a su le convaincre à se rendre à la police
Arrêté, Madjid a passé la nuit dans les geôles. Le lendemain matin, il a été présenté au procureur de la République à qui, il a déclaré simplement « ayant eu le dessous », je suis rentré chez moi et m'était saisi de mon sabre que j'ai confectionné moi-même, et j'ai fait le détour en arrivant devant Lotfi Zakaria, je lui ai asséné deux coups de sabre à la tête et en se retournant il a reçu un troisième au poignet gauche. Le représentant du ministère, public l'a inculpé de « coups et blessures volontaires à l'arme blanche » en ordonnant son incarcération au centre de rééducation d'Oran. Ces mêmes aveux ont été faits devant les policiers, qui n'ont pas eu la présence d'esprit d'exiger cette fameuse « arme blanche. Le procureur aurait du réclamer « cette arme » comme il aurait du exiger un complément d'enquête, pour éclaircir cette situation, car il y a eu préméditation, guet-apens et intention de tuer, ce qui est du ressort de la criminelle. Ce magistrat a bien au contraire envoyé l'affaire au tribunal délictuel. C'est un dossier bâclé à l'audience, l'avocat de Zakaria partie civile a demandé le report pour pouvoir constituer les dossiers. Entre temps beaucoup d'eau a coulé sous les ponts, il ya eu des pressions, voire des menaces de la famille de l'accusé. Ainsi le mardi 23 du mois courant Zakaria a été l'objet de menace dès son entrée dans la salle d'audience. Ils étaient cinq à l'avoir abordé dans la rue. Il convient de rappeler qu'il y a une année, la maman de Zakaria a été agressée. Appelé à la barre M. Madjid la trentaine a narré les faits qui lui sont reprochés. Il était désolé de ce qui s'était passé, il implorait le pardon de Zakaria qui devait à son tour relater les étapes qui ont abouti à cette désolante affaire. Maître Cheridi Riadh, avocat de la partie civile devait axer sa plaidoirie sur la gravité, de l'agression qui a failli coûter la vie à son mandant, car disait-il, il y a eu préméditation, l'intention sérieuse de tuer donc je sollicite de votre honorable tribunal de requalifier l'affaire en tentative d'homicide involontaire, guet-apens et intention de tuer, avec la désignation d'un expert car mon client a eu trente jours d'incapacité. Nous demandons en attendant les résultats de l'expert, 10.000 DA pour les frais des soins, concluait maître Cheridi Riadh.
Dans son réquisitoire M. Bensaâda, procureur de la République a mis l'accent sur la gravité des faits qui ont porté préjudice à un jeune qui a tenté de séparer deux antagonistes et qui s'est retrouvé agressé sauvagement.
Ainsi il requiert 5 ans de prison ferme assortis d'une amende. L'avocate de l'accusé s'est amusée à faire une plaidoirie des plus accablantes à l'endroit de la victime. Elle prétendait que ce n'était là, qu'une simple querelle entre deux jeunes, un coup de couteau est parti uniquement, suite aux provocations de la victime alors qu'il y a trois coups. L'arme utilisée servait à mon client d'outil de travail simplement, c'est un marchand de légumes honnête sans antécédent judiciaire, Zakaria a été contacté chez lui par la famille, des médicaments lui ont été achetés, pour preuve lui présentant l'ordonnance. Bizarre, était ce document qui avait disparu de l'hôpital. Insolent était le geste fait par le frère de l'accusé qui était avec Zakaria le jour de son admission. Il avait subtilisé, voire dérobé, les documents pendant que le blessé était sous « anesthésie » durant 24 heures. M. Madjid avait proposé 10.000 DA à Zakaria « que voulez vous que l'on fasse de plus, précisait-elle avant d'enchainer « ce n'était qu'un malheureux incident banal conclut-elle », en priant le tribunal d'être clément envers son protégé qui a été lui aussi agressé à l'arme blanche sans pour autant qu'il ne se fasse délivré un certificat médical. Ces trois coups de sabre sont donc sans gravité ? Une remarque s'impose pourtant, cette avocate qui a été constituée partie civile dans une affaire précédente, il s'agissait d'un jeune qui a été agressé en essayant de sortir du côté du voyageur de son véhicule, la portière droite s'était, refermée sur son bras droit lui brisant au niveau du coude les deux os, le radius et le cubitus. C'était le client qui avait claqué la portière. Elle avait excessivement dramatisé l'accident. Elle s'est acharnée sur l'accusé d'une manière virulente et en insistant sur la tentative d'homicide volontaire en priant le tribunal de se déclarer incompétent pour la requalification de l'incident et sur le renvoi devant la cour criminelle pourtant là, ce n'était qu'un concours, de circonstance que nous avons vérifié nous même sur les lieux de l'incident. Désolant, navrant, déplorable, pénible était la position de la défense qui se devait d'aider la justice, de l'éclairer afin de rendre un verdict équitable, rendre le droit à son propriétaire sans impartialité sans parti pris, un avocat se doit d'enquêter, chercher la vérité fournir les documents sûrs des preuves tangibles et non de manœuvrer au détriment du malheureux sans défense. Pour son dernier mot l'accusé implore le pardon de la victime, qui chose inattendue, lui pardonne, ce qui a sidéré, stupéfié, l'assistance et particulièrement maitre Cheridi. Après le verdict.
M. Madjid a été condamné à deux mois de prison ferme.
Alors que le tribunal s'était retiré pour délibérer nous avons tenté d'approcher Zakaria pour plus de renseignements. Il avait les larmes aux yeux, il se sentait mal à l'aise. Pendant que nous méditions sur cette affaire, un jeune s'est rapproché de nous pour savoir si nous avons, un lien avec celui qui avait une barde tout autour de sa tête et le bras gauche dans du plâtre. Car dit-il, il a été menacé par cinq jeunes dans la rue avant son entrée dans la salle d'audience. Nous avons essayé de le convaincre pour qu'il nous les décrive, il ne voulait pas, nous avons donc voulu connaître ceux qui ont terrorisé les gens qui perdent leurs droits. Ils étaient invisibles, ils travaillaient dans l'ombre avec d'autres, un véritable travail de mafia. Le frère de l'accusé a suivi Zakaria jusqu'à l'hôpital pour lui subtiliser les documents puis disparaitre. Voilà comment l'ordonnance a atterri entre les mains de l'avocate, celle-ci n'a pas voulu répondre à certaines de nos questions sur la provenance de ce document. Aux dernières nouvelles le procureur de la République s'est pourvu en appel. Donc affaire à suivre Zakaria a obtenu une autre prolongation de (30jours). Avec 60 jours d'arrêt de travail, ce n'est nullement une mince affaire d'un coup de couteau mais de « sabre dangereux ».


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