On se demande parfois où les délinquants trouvent-ils les sabres et les épées pour perpétrer leur agression. On dirait que personne ne s'est posé cette question. En réalité, derrière les agressions dont on entend parler tous les jours, se cache un commerce bien lucratif, celui des armes blanches. Auparavant, on croisait au niveau des différents marchés de la wilaya, particulièrement, les marchés hebdomadaires, des gens venus du grand sud qui confectionnaient des couteaux et des haches pour les besoins de l'Aid El Kebir. Ces nomades du désert, on ne les trouve plus. Ils ont cessé de venir à Mostaganem forgeant des objets contondants à la demande. Ils ont été, plusieurs fois, pointés du doigt dès qu'une agression à l'aide d'un sabre ou d'une épée est perpétrée. En restant chez eux, ils se sont vu épargner, des accusations de complicité. Cette cessation d'activité n'a toutefois pas contribué à éradiquer le climat d'insécurité qui règne dans nos rues, au contraire, les délinquants ont su comment surpasser des services de ces forgerons. Certaines personnes dans les quartiers populaires ont découvert un nouveau métier. Le métier laissé par les nomades du désert. Les armes blanches confectionnées à Mostaganem sont vendues partout et sont même expédiées vers d'autres wilayas comme Oran où le commerce des armes blanches est fructueux vu la guerre des gangs qui s'y déroule actuellement. Le préjudice causé par ces armes est irréparable dont les séquelles seront pour les victimes des blessures éternelles. Un voyou avec une épée ou un sabre, personne ne peut l'approcher même pas les agents de police dont la plupart sont des salariés qui ne pensent qu'à leur mensualité et qu'à leurs enfants si par malheur ils venaient à être blessés. La non utilisation de l'arme à feu lors de l‘arrestation d'un délinquant avec une épée est un grand handicap pour les éléments de la police. On leur demande de l'arrêter à mains nues. Pour être plus explicite, ils doivent être des Bruce Lee ou des Jackie Chan.