La Cour suprême a ordonné, ce jeudi 18 juillet, le réexamen des affaires Sonatrach et Khalifa. Cette décision intervient dans le cadre de la poursuite des enquêtes sur les affaires de corruption et dans la campagne de poursuites judiciaires entamées depuis mai 2019. Consciente que certaines personnes aient pu bénéficier d'une grâce et échapper à la justice, la Cour suprême veut que les personnes impliquées dans des affaires de corruption soient toutes jugées. Ainsi avec le réexamen de ces deux dossiers, il est probable que de nouveaux noms soient cités, et que de nouveaux scandales refassent surface. Dans l'affaire Khalifa, le dossier de l'ancien ministre de l'Energie Chakib Khelil a été transmis à la Cour suprême depuis le mois d'avril dernier. Chakib Khelil est poursuivi pour «infraction à la loi sur les capitaux» et «signature de deux contrats en infraction de la loi avec des partenaires étrangers». Par ailleurs, et dans l'affaire Khalifa, il est attendu que le dossier de la banque soit réétudié, le ministre des Finances, celui de l'intérieur seront probablement entendus. Dans ce même volet, mais dans un dossier distinct, à savoir celui de l'aviation, Khalifa Airways risque de secouer l'opinion publique. En février 2016, une peine de 6 ans d'emprisonnement a été prononcée à l'encontre du principal accusé dans l'affaire Sonatrach 1. Le président du conseil d'administration du Groupe algéro-allemand Contel Funkwerk, Ismail Mohamed Reda Djaafar, en l'occurrence. Chakib Khalil, qui occupait le poste de ministre de l'Energie, à cette époque, s'en est sorti indemne. Quant à Rafik Khalifa, il avait écopé, en juin 2015, d'une peine de 18 ans de prison ferme. Ces jugements définitifs avaient été rendus dans l'affaire Sonatrach 1, examinée par le Tribunal criminel d'Alger et l'affaire Khalifa, examinée par la chambre d'accusation près la Cour de Blida.