Le candidat du Rassemblement national démocratique (RND), Azzedine Mihoubi, a déclaré qu'il était prêt à affronter dans un débat télévisé, les autres candidats à l'élection présidentielle du 12 décembre prochain. Il a indiqué avoir donné son accord à l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) pour l'organisation de ce débat entre les différents candidats, comme cela se fait dans les grandes démocraties. Un débat qui serait prévu le 7 décembre prochain. Il a fait savoir aussi qu'il a des arguments à faire valoir pour défendre son programme et ses choix, soulignant que les autres candidats en lice ne lui font pas peur. La télévision nationale publique s'apprête à mettre en chantier la première émission de débat entre candidats lors d'une élection présidentielle algérienne. Une version de débat télévisé à l'américaine qui avait bien marché en Tunisie, il y a quelques semaines. Pour la première fois de son histoire, la télévision algérienne va adopter le modèle américain de débat politique audiovisuel au détriment du modèle de débat français, d'un candidat seul face à des journalistes des différents médias. La direction de l'EPTV va pour ce faire construire un studio spacieux pour accueillir les cinq candidats, probablement à la SAFEX, où une équipe de décorateurs est en train de préparer le studio après le SILA. C'est dans ce studio que l'EPTV produisait l'émission religieuse « Tadj Qoran ». Reste à définir le choix des journalistes, probablement un homme et une femme de la rédaction de l'information de l'EPTV. Comme pour les débats en Amérique, en France lors de la primaire socialiste et de la droite ou encore lors de l'élection présidentielle tunisienne, les cinq candidats resteront debout durant une heure et répondront chacun avec un temps défini à des questions d'ordre politique économique, diplomatique et sécuritaire. L'organisation de débats télévisés entre candidats en prévision des élections présidentielles du 12 décembre prochain revient à l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), avait indiqué le 22 octobre dernier à Alger le ministre de la Communication, porte-parole du Gouvernement et ministre de la Culture par intérim, Hassan Rabehi. « L'organisation de débats entre candidats au scrutin présidentiel du 12 décembre est du ressort de l'Autorité nationale indépendante des élections », avait déclaré M. Rabehi en marge de la Journée nationale de la presse. Il a affirmé que « l'Etat garantira tous les moyens à cette autorité dans le cadre de l'exercice de ses missions en relation avec la préparation et l'organisation de ce rendez-vous électoral ». Pour rappel, l'Algérie n'a jamais organisé un débat télévisé entre les différents candidats et ce serait une première pour notre pays si cette option venait à se concrétiser.