La nouvelle Loi fondamentale du pays sera, selon toute vraisemblance, soumise au référendum populaire au plus tard au mois d'octobre prochain, a-t-on appris de sources dignes de foi. Pour l'heure, selon les mêmes sources, la Présidence a reçu pas moins de 1000 propositions émanant de partis politiques, de représentants d'associations, de personnalités nationales et du monde de la presse. Tous ont été destinataires, au mois de mai dernier, d'une copie de cette mouture pour formuler des propositions. Mohamed Laagab, chargé de mission à la présidence de la République, a révélé l'envoi de 1500 copies du projet aux différents acteurs politiques, économiques, sociaux, associatifs nationaux et aux académiciens. La date butoir de l'envoi des propositions est fixée au 20 juin. Le comité d'experts dirigé par Ahmed Laraba est chargé par la suite de faire la synthèse et d'agencer l'ensemble des suggestions pour en faire une mouture finale qui sera soumise vers la mi-juillet à l'examen, au débat et à l'approbation des parlementaires des deux Chambres avant sa soumission, dans sa phase finale, à un référendum populaire. La clôture de la session parlementaire, pour rappel, est prévue pour le 2 juillet prochain. D'après nos informations, cette session restera ouverte, sur la demande du Président, jusqu'au 15 juillet. Pourquoi le passage obligatoire de ce document par l'Assemblée populaire nationale (APN), une chambre décriée et en manque de légitimité ? Des députés précisent que la Constitution de 2016 a introduit la nécessité, pour tout amendement constitutionnel, de passer par les deux Chambres du Parlement avant d'aller vers un référendum populaire. «Avant 2016, le président de la République pouvait avoir recours à un référendum direct, mais avec la Constitution actuelle, le Président est constitutionnellement obligé de passer par le Parlement, et d'ailleurs c'est pour cette raison qu'il n'y a pas eu la dissolution de l'Assemblée», a expliqué Soufiane Djilali de Jil Jadid.