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Le christianisme au regard du Coran
Publié dans Réflexion le 01 - 07 - 2010

Religion d'amour, le Christianisme est né dans une société juive décadente ayant perdu toute notion de solidarité et de justice sociale. Enserré dans les rets d'un cléricalisme sourcilleux et vétilleux, le judaïsme n'était plus que l'ombre de lui-même, sans flamme, sans dynamisme, et le bas peuple était livré sans défense à la voracité quasiment bestiale des rabbins et des Gardiens du temps.
Lancée par un prophète de vérité, à la parole forte et haute, la nouvelle religion était porteuse d'espoir et de changement positif pour les faibles et les opprimés de la terre. Mettant l'accent plus sur l'esprit que sur la lettre de la loi mosaïque, elle rapprocha les hommes les uns des autres et les réunit en une communauté spirituellement fraternelle, dans laquelle tout acte social ne valut réellement que par l'intention de son auteur. Dogmatiquement, l'enseignement de Jésus, par son coté ésotérique, fut assez mal assimilé par une fraction de ses disciples ; quelques uns, une forçant le sens de ses propos, crurent comprendre qu'il a été généré originellement par la substance divine qu'il était une émanation sans détour de Dieu, comme ils le disaient « Un verbe divin fait chair. »
Cette croyance inédite désignée sous le vocable « d'Incarnation », fit paraître postérieurement le Christianisme soit comme un monothéisme dégénéré, soit comme un polythéisme déguisé. Cette foi curieuse plaçait au même niveau unité et trinité, et cultivait à gogo le contrasté, l'imprécis, le flou.
Toute la littérature qu'elle mettra en ouvre sera affligée par la déraison et l'illogisme puisque Un était égal à Trois, rien ne pourra barrer le chemin aux équations les plus folles. Dans ce domaine les pères de l'Eglise rivaliseront d'ingéniosité, à tel degré qu'ils ne peuvent être lus que par des aliénés mentaux. Par chance pour l'humanité entière, le Coran surgit du haut des cieux six cent ans après, sous la forme d'une dictée surnaturelle, pour trancher les différents confessionnels suscités par la propagation du Christianisme.
Prenant l'aspect d'une mise au point définitive, nette et sans bavure, la révélation coranique constitua un fracassant plaidoyer en faveur de la Transcendance, de l'Imparité, de l'Impersonnalité de Dieu.
Désormais, toute querelle religieuse sera close par le retour, la référence à ce livre. Pour l'instruction du lecteur, j'ai rassemblé ici dans l'ordre des sourates, les textes du Livre Saint de l'Islam relatifs à la doctrine chrétienne.
Sourate N° 2
- Mission prophétique de Jésus
- Rappel de l'Unicité divine
Nous avons accordé à Jésus, fils de Marie, des signes manifestes (de sa mission et nous l'avons fortifié par l'Esprit de Sainteté (S2 v 81). Nous avons envoyé Jésus, fils de Marie, accompagné de signes évidents et nous l'avons fortifié par l'Esprit de la Sainteté (S2 V 254). Dieu est le seul Die ; il n'y a pont d'autre Dieu que lui, le vivant, l'Eternel (S2 V256).
Sourate N° 3
-mention des grandes familles spirituelles
-récit de la naissance de Marie
-annonce de la naissance de Jésus
-apostolat de Jésus
Dieu a choisi entre tous les hommes Adam et Noé, la famille d'Abraham et celle d'Imran. Ces familles sont sorties les unes des autres. Dieu sait et entend tout (S3 V30). L'épouse d'Imran adressa cette prière à Dieu : Seigneur, je t'ai roué le fruit de mon sein, agrée- le, car Tu entends et connais tout.
Lorsqu'elle eut enfanté, elle dit : Seigneur, j'ai mis au monde une fille (Dieu savait ce qu'elle avait mis au monde : le garçon n'est pas comme la fille) et je l'ai nommée Marian (Marie) ; je la mets sous ta protection, elle et sa postérité, afin que tu les préserves des ruses de Satan le lapidé (S3 V31). Le Seigneur accueillit favorablement son offrande : il fit produire à Marie un fruit précieux.
Zacharie eut soin de l'enfant ; toutes les fois qu'il allait visiter Marie dans sa cellule, il voyait de la nourriture auprès d'elle. D'où vient, lui demanda-t-il, cette nourriture ? Elle me vient de Dieu, répondit-elle, car Dieu nourrit abondamment ceux qu'il veut et ne leur compte pas les morceaux (S3 V32).
Zacharie se mit à prier Dieu. Seigneur s'écria-t-il, accorde-moi une postérité bénie; Tu aimes à exaucer les prières. L'ange l'appela tandis qu'il priait dans le sanctuaire (S3 V33).
Dieu T'annonce la naissance de Jean qui confirmera la vérité du verbe de Dieu; il sera grand chaste et un des plus vertueux prophètes (S V34). Seigneur, d'où me viendra cet enfant? demande Zacharie: la vieillesse m'a atteint et ma femme est stérile. L'ange lui répondit: c'est ainsi que Dieu fait ce qu'il veut (S3 V35).
Zacharie dit: Seigneur, donne-moi un signe comme gage de ta promesse. Voici le signe, répondit l'ange: pendant trois jours, tu ne parleras aux hommes que par des signes. Prononce sans cesse le nom de Dieu et célèbre ses louanges le soir et le matin (S3 V36). Les anges dirent à Marie : Dieu t'a choisie, il t'a rendue exempte de toute souillure, il t'a élue parmi toutes les femmes de l'univers (S3 V37).
O Marie, soit dévouée au Seigneur, adore-Le et incline-toi devant Lui avec ceux qui l'adorent (S3 V38). C'est le récit des mystères que nous te revolons. Tu n'étais pas parmi eux lorsqu'ils jetaient les chalumeaux à qui aurait soin de Marie. Tu n'étais pas parmi eux quand ils se disputaient Marie (S3 V39). Les anges dirent à Marie: Dieu t'annonce son verbe. Il se nommera le Messie Jésus, fils de Marie, honoré dans ce monde et dans l'autre, et un des confidents de Dieu (S3 V40). Il parlera aux hommes, enfant au berceau et adulte, et il sera du nombre des justes (S3 V41). Seigneur, répondit Marie, comment aurais-je un fils ? Aucun homme ne m'a approchée. C'est ainsi, reprit l'ange, que Dieu crée ce qu'il veut. Il dit: sois, et il est (S3 V42). Il lui enseignera le livre et la sagesse, le Pentateuque et l'Evangile. Jésus sera son envoyé auprès des enfants d'Israël.
Il leur dira: Je viens vers vous accompagné de signes du Seigneur. Je formerai de boue la figure d'un oiseau; je soufflerai dessus et par la permission de Dieu l'oiseau sera vivant; je guérirai l'aveugle de naissance et le lépreux ; je ressusciterai les morts par la permission de Dieu ; je vous dirai ce que vous aurez mangé et ce que vous aurez caché dan vos maisons. Tous ces faits seront autant de signes pour vous si vous êtes croyants (S3 V43). Je viens pour confirmer le Pentateuque que vous avez reçu avant moi: je vous permettrai l'usage de certaines choses qui vous ont été interdites.
Je viens avec des signes de la part de votre Seigneur. Craignez.-Le et obéissez-moi. Il est mon Seigneur et le votre. Adorez-le: c'est le sentier droit (S3 V44). Jésus s'aperçut bientôt de l'infidélité des juifs.
Il s'écria: qui m'assistera dans le sentier de Dieu ? C'est nous, répondirent les apôtres, qui seront les aides dans le sentier de Dieu, nous croyons en Dieu et tu témoigneras que nous sommes soumis (à sa volonté) (S3 V45). Seigneur, nous croyons à ce que Tu nous envoies et nous suivons l'apôtre. Ecris-nous au nombre de ceux qui rendent témoignage (S3 V46).
Les juifs imaginèrent des artifices contre Jésus. Dieu en imagina contre eux; et certes Dieu est le plus habile (S3 V47). Dieu dit à Jésus: Je ferai subir la mort et Je t'élèverai à Moi; Je Te délivrerai des infidèles, et J'élèverai ceux qui t'ont suivi au dessus de ceux qui ne croient pas jusqu'au jour de la résurrection. Vous retournerez tous à Moi et Je jugerai vos différends (S3 V48). Je punirai les infidèles d'un châtiment cruel dans ce monde et dans l'autre.
Ils ne trouveront nulle part de secours (S3 V45). Ceux qui croient et pratiquent les bonnes œuvres, Dieu leur donnera leur récompense car il n'aime pas ceux qui agissent (S3 V50). Voilà les enseignements et les sages avertissements que nous te récitons (S3 V51). Jésus est aux yeux de Dieu ce qu'est Adam. Dieu le forma de poussière puis, Il dit : sois, et il fut (S3 V52). Ces paroles sont la vérité qui vient de ton Seigneur. Garde-toi d'en douter (S3 V53).
Sourate N° 4
-Disculpation de Marie
-Ascension de Jésus
-Critique de la trinité
Ils n'ont point cru à Jésus: ils ont inventé contre Marie un mensonge atroce (S4 V155). Ils disent : nous avons mis à mort le Messie, Jésus fils de Marie, l'apôtre de Dieu. Non, ils ne l'ont point tué, ils ne l'ont point crucifié, un autre individu qui lui ressemblait lui fut substitué et ceux qui disputaient à son sujet ont été eux-mêmes dans le doute.
Ils n'en avaient pas connaissance précise, ce n'était qu'une supposition. Ils ne l'ont point tué réellement. Dieu l'a élevé à lui, et Dieu est Puissant et Sage (S4 V156). Il n'y aura pas un seul homme parmi ceux qui ont, eu foi dans les Ecritures qui ne croie en lui avant sa mort. Au jour de la résurrection, il (Jésus) témoignera contre eux (S4 V157). O vous qui avez reçu les écritures ne dépassez pas les limites dans votre religion, ne dites de Dieu que ce qui est vrai. Le Messie, Jésus fils de Marie, est l'apôtre de Dieu et son verbe qu'il jeta dans Marie il est un esprit venant de Dieu. Croyez donc en Dieu et en ses apôtre et ne dites point: il y a Trinité ; cessez de le faire: ceci vous sera plus avantageux car Dieu est unique. Loin de sa gloire qu'il ait eut un fils A lui appartient ce qui est dans les cieux et sur la terre. Son patronage suffit : il n'a pas besoin d'un agent (S4 V169). Le Messie ne dédaigne pas d'être le serviteur de Dieu pas plus que les anges qui l'approchent (S4 V170).
Conclusion :
Au fil du discours coranique, la personne de Jésus est très bien cernée et sa vraie silhouette restituée au regard du lecteur ; sans ménagement ? les fantasmes des auteurs de la Bible sont écartés et jetés aux oubliettes A l'observation, il ressort des versets ici reproduits que Jésus n'est ni le fils de Dieu, ni le fils de l'homme, ni le fils de David, ni le fils de Joseph.
Très logiquement, il redevient ce qu'il n'a jamais cessé d'être: le fils de Marie. La filiation de Jésus étant corrigée, Dieu se détache conséquemment, dans notre mémoire, de l'humanité contingente pour se réapproprier le trône divin.
Irréparable dans la vision chrétienne le tort majuscule fait à dieu par la foi trinitaire se fait facilement réparable dans la perspective islamique.
Prononcer ces mots « Nulle divinité hors Dieu », avec nu accent de sincérité efface tout péché d'offense à Dieu. L'être humain réapprend dans l'intervalle à se soumette au seul être digne de louange, c'est-à-dire qu'il est sauvé théoriquement des affres de l'enfer. L'immanent rejeté, le transcendant adopté, il ne demeure de Seigneur véritable que Dieu dans sa gloire éternelle. Voila qui clôt le drame de l'humanité.


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