La secrétaire générale du Parti des travailleurs avertit quant à la reprise du processus révolutionnaire du 22 février 2019, un parcours contrarié un temps mais qui est en train de reprendre son cours naturel. Louisa Hanoune est convaincue que ce qu'elle appelle le processus révolutionnaire du 22 février 2019 «n'est pas mort», allant jusqu'à prévoir son retour sans aller jusqu'à être précise sur le moment de cette résurrection. «Le processus révolutionnaire a été contrarié par une contre-révolution, mais il reprendra son cours naturel tel un cours d'eau qui finit toujours par retrouver son lit en dépit des déviations qu'il subit par moments», affirmait-elle, dans son allocution introductive aux travaux d'une réunion du bureau politique du parti. Et d'accuser le pouvoir en place, dont le système de gouvernance n'a point changé en dépit du départ forcé de l'ex-président de la République en avril 2019, d'avoir inspiré et mené une «contre-révolution pour «étrangler» ce qu'il appelle, comble de l'hypocrisie, le Hirak authentique». Une contre-révolution dont la pandémie de Covid-19 a été le levier sur lequel le pouvoir s'est appuyé pour la mener. Dans la foulée, Hanoune n'hésitera pas à parler du confinement qu'elle qualifie de «pseudo-solution», mis à profit, selon elle, par le pouvoir, pour un processus de «déstructuration» de l'économie nationale et du tissu social en sus d'une véritable «machine infernale» à coups de «mesures liberticides» empreintes d'interpellations tous azimuts, de criminalisation de l'acte politique et d'atteintes aux libertés individuelles et collectives les plus basiques. Pour étayer son constat, la secrétaire générale du PT a pris en exemple la disparition des couches moyennes avec le renforcement des rangs des chômeurs par des centaines de milliers qui subissent de plein fouet les «retombées» néfastes du «pseudo-confinement» sur de nombreuses activités nationales, entre autres : pêche, agriculture, artisanat, tourisme, travaux et services publics, transports,... Ce qui a, dira-t-elle encore, «mis la majorité du peuple dans la précarité sociale». On assiste, a-t-elle poursuivi, au «dé-tricotage des acquis et des dispositifs juridiques» qui constituent le «socle de la République». D'où, l'appel de la secrétaire générale du PT au retour des contestations et des mobilisations sectorielles. Autant de «résistances» corporatistes n'épargnant presque aucun secteur de l'activité nationale, qui «augmenteront» et qui ne font que donner du «contenu social et économique» au processus révolutionnaire du 22 février 2019.