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Crise, reconfiguration du pouvoir économique mondial et place de l'Algérie dans les relations internationales ( deuxiéme partie)

J'articulerai ma démonstration en six parties interdépendantes : 1.-les leçons de la crise économique d'octobre 1929 et d'octobre 2008 ; -2.-crise et accroissement de l'endettement des Etats ; -3.-stratégie américano- chinoise face à la cotation du dollar, fonds souverains et finance islamique ; 4.-sans croissance, l'inflation est –elle la solution pour éponger la dette publique, limite des politiques monétaires classiques et a t- on tiré toutes les leçons de la crise d'octobre 2008 ; 5.- l'urgence d'un nouveau modèle de consommation énergétique au niveau mondial et l'atténuation de la bipolarisation des inégalités Nord/Sud ;- 6- enfin - place de l'Algérie dans les relations internationales . Crise et accroissement de l'endettement des Etats 1- Perspectives de l'économie mondiale Dans son rapport publié courant janvier 2010, la banque mondiale (BM) note que le pire de la crise financière est derrière nous et la reprise économique mondiale est en cours, mais que cette reprise est fragile, l'ampleur globale de la reprise et sa durabilité dépendant du redressement de la demande des ménages et des entreprises sur les prochains trimestres 2010/2011. Selon le scénario de base de la BM, la croissance mondiale devrait atteindre 2,7 % en 2010 et 3,2 % en 2011 après s'être contractée de 2,2 % en 2009. Les hausses les plus marquées sont à signaler dans les pays en développement d'Asie de l'Est, reflétant, du moins en partie, le programme de relance de 4 000 milliards de yuans (soit 12 % du PIB) mis en place par les autorités chinoises jusqu'en 2010 (au titre duquel environ la moitié des dépenses ont déjà été réalisées). Selon la BM, on ne peut cependant pas exclure l'hypothèse d'une rechute en 2011, s'il advenait que la dépense publique se ralentisse et que la croissance ne soit pas reprise par l'entreprise privée, et ce à mesure de l'atténuation de l'impact des mesures de relance budgétaires et monétaires sur la croissance. Certes, après leur stabilisation, les marchés financiers se redressent mais ils restent fragiles. La liquidité interbancaire, telle que mesurée par l'écart entre les taux d'intérêt appliqués entre banques et ceux dont elles doivent s'acquitter auprès des banques centrales, a reculé d'un sommet historique de 366 points de base sur les marchés en dollars à moins de 15 points de base. Aussi, face à cette situation, la reprise pour 2010 sera relativement molle en Europe et aux USA, et une reprise beaucoup plus dynamique de la Chine est prévue. Pour preuve, la faible reprise de la sphère réelle, le nombre de sans-emploi dans le monde ayant atteint près de 212 millions en 2009, en raison d'une hausse sans précédent de 34 millions par rapport à 2007, à la veille de la crise économique mondiale, a annoncé le Bureau international du Travail (BIT) dans son rapport annuel sur les tendances mondiales de l'emploi publié fin janvier 2010. S'appuyant sur les prévisions économiques du FMI, le BIT estime que le chômage devrait rester élevé en 2010, notamment dans les économies développées et l'Union européenne où un surcroît de 3 millions de personnes pourrait grossir les rangs des chômeurs en 2010. En outre, le nombre de jeunes au chômage a augmenté de 10,2 millions entre 2007 et 2009, soit la plus forte hausse enregistrée depuis au moins 1991. Le rapport souligne que, même si les mesures de relance coordonnées semblent avoir évité une catastrophe économique et sociale bien plus grave, des millions de personnes de par le monde sont toujours privées d'emplois, d'allocation chômage ou de toute autre forme viable de protection sociale. Pour le BIT, la proportion de travailleurs en situation d'emplois vulnérables dans le monde est évaluée à plus de 1,5 milliard, soit plus de la moitié (50,6 %) de la main-d'œuvre mondiale. Et ce nombre est susceptible d'avoir augmenté de plus de 100 millions entre 2008 et 2009. Le rapport indique également que 633 millions de travailleurs et leurs familles vivaient avec moins de 1,25 dollar par jour en 2008, avec pas moins de 215 millions d'autres travailleurs vivant à la limite et courent le risque de tomber dans la pauvreté en 2009. Ainsi, le taux de chômage mondial a atteint 6,6 % en 2009, en hausse de 0,9 point de pourcentage par rapport à 2007. Cependant, il diffère considérablement selon les régions. Contre fin 2007 de 5,7%, le taux de chômage moyen dans la zone OCDE est à son «plus haut niveau» depuis la seconde guerre mondiale selon le rapport de l'OCDE 2010 intitulé perspectives de l'emploi. Il a atteint 8,7% en moyenne avec des disparités(le chômage en Espagne et l'Irlande explose alors qu'il recule en Allemagne du fait de la reprise de la croissance) son plus haut niveau depuis 1945. «Le taux de chômage de la zone OCDE pourrait encore dépasser les 8% à la fin de 2011. Etant donné la gravité du ralentissement du marché du travail et les risques sociaux et économiques que cela implique, il est important de continuer d'allouer des fonds appropriés aux politiques du marché du travail», écrit l'OCDE. Même avec la reprise, «fragile», il manquera fin 2011 environ 15 millions d'emplois pour revenir au taux d'emploi d'avant la crise, notamment dans certains pays comme l'Espagne, l'Irlande ou les Etats-Unis. Or, qui dit chômage seul indicateur de la reprise de la sphère réelle, dit baisse de la demande solvable qui se répercute sur le niveau de l'appareil de production et l'Espagne le pays le plus frappé de l'Europe avec près de 20% du taux de chômage est un exemple significatif. C'est pourquoi, le Forum de Davos a clôturé le 31 janvier 2010 dans une ambiance loin d'être euphorique. Le rapport final insiste que si la croissance est légèrement repartie, les problèmes budgétaires d'Etats comme la Grèce suscitent beaucoup d'inquiétudes, tandis que le directeur général du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Kahn a prévenu lors de ce forum que le rétablissement du système financier sur des bases plus saines et des finances publiques serait l'un des principaux problèmes pour l'économie mondiale et qu'il fallait rester prudent. Avis partagé par M. Neil Barofsky, inspecteur indépendant du plan public de sauvetage de la finance aux Etats- Unis qui a affirmé, dans un rapport publié dans le Waal Street Journal du 31 janvier 2010, qu'une nouvelle crise financière restait possible, sauf réforme importante du système financier américain, étant donné sa faiblesse et les risques qu'il prend. Aussi, selon bon nombre d'experts internationaux, on ne peut malheureusement pas s'attendre à une reprise miraculeuse après une crise aussi grave, car il faudra des années pour reconstruire les économies et redresser la situation de l'emploi. Par ailleurs, au cours des 5 à 10 prochaines années, du fait de l'aversion accrue pour le risque, une réglementation plus prudente et la nécessité d'adopter des pratiques de prêt moins libérales que pendant la période d'expansion qui a précédé la crise se traduiront probablement par une raréfaction et un renchérissement des capitaux destinés aux pays en développement. Toutes les formes de financement étant affectées par la crise, les sociétés mères seront moins en mesure de financer le développement de nouveaux produits car leurs coûts d'équipement vont augmenter. Il s'ensuit que selon une étude de l'assureur- crédit Euler Hermes SFAC publiée le 11 juin 2009 que la crise économique et financière va durablement peser sur la croissance mondiale et la demande intérieure des pays émergents reste trop faible pour compenser la récession des pays développés, Je cite : « Depuis dix ans, la dynamique mondiale a été portée par la demande des pays de l'OCDE, poussée par le crédit, et cette demande était aussi le moteur extérieur des pays émergents, leur demande intérieure, encore trop faible, ne pouvant pas servir de locomotive de la croissance mondiale à ce stade ». Aussi, selon cette étude, la croissance mondiale devrait rester inférieure à sa tendance de 4% pendant quelques années avant de revenir à l'équilibre. Dans la même lignée, dans un rapport, publié le 2 juin 2009 à Londres, le Centre for Economics and Business Research (CEBR) indique que l'Alena (Canada, Etats-Unis, Mexique) et l'Union européenne ne parviennent plus à produire la majorité du PNB mondial. La communauté transatlantique représentait 60 à 64 % de l'économie mondiale à son apogée, dans la période 1995-2004. Elle ne représentera que 49,4 % en 2009. La chute devrait se poursuivre, pour tomber à 45 % en 2012. Avis partagé la déclaration en date du 5 juin 2009 du président russe Dmitri Medvedev, lors du Forum économique international de Saint-Pétersbourg qui pense que la crise financière et économique internationale provoquera un "reformatage" du monde et modifiera le peloton de tête du développement économique. « En fin de compte, les leaders du développement économique changeront, tout comme le modèle de comportement dans la sphère économique et les modes de fonctionnement des marchés économiques. Il est vrai, les nouveaux modèles qui verront le jour au cours des prochaines années, devront prouver leur efficacité ». A suivre
NB- Cette contribution est une synthèse d'un ouvrage en voie de rédaction sur : « Crise mondiale structurelle, reconfiguration géostratégique et impact sur l'économie algérienne ». Toute reproduction sans citer le nom de l'auteur est interdite.

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