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Crise, reconfiguration du pouvoir économique mondial et place de l'Algérie dans les relations internationales (8EME PARTIE)
Publié dans Réflexion le 27 - 09 - 2010

J'articulerai ma démonstration en six parties interdépendantes : 1.-les leçons de la crise économique d'octobre 1929 et d'octobre 2008 ; -2.-crise et accroissement de l'endettement des Etats ; -3.-stratégie américano- chinoise face à la cotation du dollar, fonds souverains et finance islamique ; 4.-sans croissance, l'inflation est –elle la solution pour éponger la dette publique, limite des politiques monétaires classiques et a t- on tiré toutes les leçons de la crise d'octobre 2008 ; 5.- l'urgence d'un nouveau modèle de consommation énergétique au niveau mondial et l'atténuation de la bipolarisation des inégalités Nord/Sud ;- 6- enfin - place de l'Algérie dans les relations internationales
Urgence d'un nouveau modèle de consommation énergétique au niveau mondial et l'atténuation de la bipolarisation des inégalités Nord/Sud
En effet, pour assurer son développement, la Chine aura besoin de 4.000 milliards de dollars d'investissements énergétiques dans les vingt ans à venir. Pour les USA, le programme du président Barack Obama prévoit 200 milliards de dollars dans énergies renouvelables. Pour l'Europe. dans une étude intéressante publiée par la commission économique européenne en date du 17 août 2010, réalisée par Jean Marc OLLAGNIER directeur général du secteur Energie et ressources naturelles en Europe, il est mis en relief que depuis des années, l'Europe concentre son action sur la production et soutient massivement l'éolien, le solaire et le captage-stockage du carbone et pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de CO2 et de la consommation d'énergie fixés par l'Union européenne pour 2020, l'Europe aura besoin de près de 890 milliards d'euros en plus des investissements habituels. Par exemple, les aides pour la filière solaire et éolienne devraient atteindre respectivement 85 milliards et 67 milliards d'euros au cours de la prochaine décennie, tandis que les coûts en crédits carbone pour la production d'électricité seront supérieurs à 200 milliards d'euros. Les nouvelles capacités de production représenteront 40 % des 890 milliards d'euros estimés, dont les deux tiers consacrés à l'éolien, au solaire à la biomasse et à l'hydraulique - la part des énergies renouvelables sera ainsi portée à 30 % en 2020. Mais le rapport souligne qu'il faut impérativement une généralisation de ces technologies pour réduire sensiblement les couts. Je cite le rapport : « au total, le coût global des objectifs de l'Union européenne pour 2020 se traduira par une augmentation moyenne de 25 % de la facture d'électricité des ménages européens ». Et de poser cette question : « dès lors, comment l'Europe peut-elle arriver à résoudre la difficile équation d'accélérer sa transition vers une économie décarbonée tout en réduisant le coût ? » 2.- Urgence de l'atténuation de la bipolarisation des inégalités Nord/Sud L'émergence d'une économie et d'une société mondialisées et la fin de la guerre froide depuis la désintégration de l'empire soviétique, remettent en cause la capacité des Etats- nations à faire face à ces bouleversements. Les gouvernements à travers les Etats Nations – et la crise actuelle en est la démonstration, sont désormais dans l'impossibilité de remplir leurs missions du fait de la complexification des sociétés modernes, de l'apparition de sous-systèmes fragmentés, de l'incertitude liée à l'avenir et de la crise de la représentation politique, d'où l'exigence de s'intégrer davantage dans un ensemble plus vaste pour pouvoir répondre aux nouvelles préoccupations planétaires. Se pose donc cette question : les institutions internationales telles que le FMI ou la Banque Mondiale, les organisations multilatérales telles que l'OCDE et les organisations à vocation universelle comme les Nations Unies et ses organes subsidiaires (UNESCO, FAO, ...) peuvent –elles servir de régulation mondiale? En l'absence d'institutions internationales réformées tenant compte des nouvelles mutations mondiales et notamment des pays émergents, capables de prendre le relais de la souveraineté étatique défaillante, le risque est que le seul régulateur social demeure les forces du marché à l'origine d'ailleurs la crise mondiale actuelle. Ce qui explique la position officielle de la majorité des pays de l'Afrique, demandant l'élargissement du G20 (ce continent étant représenté uniquement par l'Afrique du Sud) et au niveau des instances onusiennes pour une meilleure démocratisation du système des Nations unies, en réclamant deux sièges permanents avec droit de veto au sein du Conseil de sécurité. L'actuelle crise financière est, me semble t- il, une crise de confiance, une crise de régulation mais aussi une crise morale dûe à l'opacité des flux financiers. Cette régulation mondiale est rendue d'autant plus urgente avec cette financiarisation accrue car il s'échange chaque jour 4.000 milliards de dollars de devises sur les marchés des changes, trois fois plus qu'il y a une décennie, selon l'enquête triennale publiée fin aout 2010 par la Banque des règlements internationaux. Les acteurs non bancaires font désormais la moitié des transactions, la City renforçant sa prééminence, avec 37 % des échanges de monnaies et 46 % des transactions sur les dérivés de taux d'intérêt. Paris avec 3 % du négoce de devises et 7 % sur les dérivés (troisième rang derrière Londres et New York). Nous assistons à l'entrée du dollar australien, le won coréen, la lire turque, la roupie indienne, ces monnaies qui progressent, au détriment du billet vert et l'introduction du yuan chinois sur ce marché dans un proche avenir devrait entrainer de profonds bouleversements. Aussi, selon la BIRD, si le marché des changes a été relativement préservé dans la crise récente, il pourrait en être tout autrement dans les prochaines années, les régulateurs financiers devant mieux surveiller les « non-banques », les « hedge funds » et autres acteurs de plus en plus actifs sur les marchés des changes , la supervision financière britannique ayant révélé sa profonde inefficacité. Rapportées au PIB, les pertes des banques implantées au Royaume-Uni ont été six fois supérieures à ce qui a été enregistré sur le Continent ou aux Etats-Unis. Aussi, l'objectif stratégique est de repenser tout le système des relations économiques internationales et notamment le système financier mondial issu de Breeton Woods en 1945 en intégrant le défi écologique, car en ce début du 21ème siècle, des disparités de niveau de vie criardes font de notre planète un monde particulièrement cruel et dangereusement déséquilibré. L'abondance et l'opulence y côtoient d'une manière absolument insupportable la pauvreté et le dénuement. Sur les sept milliards d'habitants que compte la planète, un cinquième - dont 44% en Asie du Sud à moins d'un (01) dollar par jour de revenu. Quand on sait que, dans les 25 prochaines années, la population mondiale augmentera de deux milliards d'individus - dont 1,94 milliard pour les seuls pays en voie de développement - on peut imaginer aisément le désastre qui menace cette partie de l'humanité si rien de décisif n'est entrepris.
L'Algérie et la dynamique des relations économiques internationales
1.- L'Algérie et l'Europe
1.1- Bien poser les problèmes pour régler les différents
Tout en soulignant que depuis fin juin 2010, l'Algérie a décidé de suspendre provisoirement ses négociations avec l'OMC, une réunion a eu lieu le 15 juin 2010 à Luxembourg relative au 5ème conseil de l' Accord d'association entre l'union Européenne et l'Algérie devant faire le point après 5 ans, l'Algérie étant liée par un Accord à l'Europe pour une zone de libre échange applicable depuis le 01 septembre 2005. Cet Accord comporte plusieurs volets: politique, économique, commercial, industriel, les services, les douanes, le transport, l'énergie, l'environnement, l'agriculture, la pêche, les affaires sociales, la société de l'information, la recherche, innovation, l'audiovisuel, la culture et l'éducation. Mais, il semble bien qu'existent des tensions entre l'Algérie et l'Union Européenne concernant l'Accord d'Association signé entre les deux parties. Dans cet esprit, les divergences se sont accentuées suite aux décisions du gouvernement algérien courant 2009 de postuler 51 pour cent aux algériens dans tout projet d'investissement et 30 pour cent dans les sociétés d'import étrangères avec au départ un effet rétroactif , ce qui serait contraire au droit international, qui explique la réaction européenne de Catherine ASHTON, ex-commissaire européenne au commerce extérieur actuellement Ministre des affaires étrangères de l'Union européenne, qui avait demandé l'annulation de ces directives dans une correspondance officielle adressée au gouvernement algérien le 12 juin 2009 . Elle avait invoqué que l'Algérie aurait violé les articles 32, et 37, 39 et 54 de cet Accord ce qui a conduit le premier ministre algérien à annuler son propre décret concernant le volet commerce en septembre 2009. Par ailleurs lors de sa visite à Alger le 6/7 juin 2010,le Commissaire européen à l'élargissement et à la politique de voisinage M. Stefan Füle, a indiqué que la part de l'UE dans les importations de l'Algérie a régressé passant de 57,4% en 2002 à 51,9% en 2008 au bénéfice de la Chine , que le déséquilibre des flux commerciaux observé s'explique par la surconsommation de l'Algérie dûe à sa dépense publique et que la responsabilité du gouvernement algérien est entière. IL a tenu à préciser aux autorités algériennes qu'il ne suffit pas de signer un traité pour que les choses fonctionnent, mais qu' il faut des réformes structurelles profondes et si l'Algérie n'a pas tiré profit de l'accord d'association, c'est parce que les réformes structurelles n'ont pas été menées. Donc aucun changement de fond de la position européenne dont les arguments reposent fondamentalement sur l'article 32 de l'Accord qui stipule que l'Algérie réserve a l'établissement de sociétés communautaires sur son territoire un traitement non moins favorable que celui accordé aux sociétés de pays tiers. Egalement l'article 37 qui stipule que les parties évitent de prendre des mesures ou d'engager des actions rendant les conditions d'établissement et d'exploitation de leurs sociétés plus restrictives qu'elles ne l'étaient le jour précédant la date de signature du présent accord, s'engageant à envisager le développement du présent titre dans le sens de la conclusion d'un accord d'intégration économique au sens de l'article V de l'AGCS Et surtout l'article 39 qui stipule que la Communauté et l'Algérie assurent, à partir de l'entrée en vigueur du présent accord, la libre circulation des capitaux concernant les investissements directs en Algérie, effectués dans des sociétés constituées selon la législation en vigueur à la législation et enfin l'article 54 que la coopération vise la création d'un climat favorable aux flux d'investissements et d'accords destinés a éviter la double imposition. Aussi, pour la partie européenne, les produits industriels algériens ont été admis en Europe dès le début de l'entrée en vigueur de l'Accord sans droits de douane, sous réserve de respecter la clause qualité et les produits européens faisaient l'objet d'un démantèlement tarifaire progressif pour entrer en Algérie et que ce démantèlement s'étalera jusqu'en 2017. A suivre


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