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La mère parle d'erreur médicale et le chirurgien d'accident
Une jeune fille sera amputée à cause d'une injection
Publié dans La Voix de l'Oranie le 01 - 10 - 2009

Une heure avant de passer au bloc opératoire du pavillon 19 au CHU d'Oran, où l'équipe médicale devait aboutir à la nécessité d'amputer de son bras droit, Fatima Lehor, la fille âgée de 17 ans n'arrivait toujours pas à admettre qu'elle a été victime, pour reprendre les termes de sa mère, d'«une erreur médicale, commise par une infirmière, un certain 16 septembre». Elle n'accepte toujours pas que l'opération qui l'attend aujourd'hui va faire d'elle une infirme pour le restant de sa vie.
«Je n'arrive toujours pas à admettre que, dans moins de vingt-quatre heures, je serai amputée de mon avant-bras. Je suis venue à l'hôpital pour être soignée, je devais être traitée pour un mal de dos et voilà que ma vie a totalement basculé. Je me demande ce que j'ai fait pour mériter un tel sort», dit, les larmes aux yeux, la jeune Fatima, en présence de la psychologue qui la préparait à l'importante intervention que doit subir.
Le cas de la jeune Fatima Lehor est, comme l'atteste une bonne partie du corps médical du pavillon de neurochirurgie au CHU d'Oran, «une erreur médicale avérée» dont les conséquences irréversibles sont directement vécues et supportées par cette patiente, originaire de la ville de Frenda transférée vers l'hôpital d'Oran suite à une chute subie en 2006. D'autres, au contraire, parlent d'accident. Mais les faits tels que rapportés par ses parents, dont la mère, sont confirmés par le dossier médical de la patiente. Ils remontent au 16 septembre dernier à 20 heures, lorsque Fatima, dans sa chambre au pavillon de neurochirurgie, devait être piquée. Mais la dose de 2mg d'Oxacilline a été injectée dans l'artère au lieu de la veine, ce qui devait donner instantanément l'effet inattendu, laissant apparaître une raideur du bras de la jeune fille.
Prise de panique, l'infirmière inoculera à la patiente une autre injection, mais le mal était déjà fait. Devant de telles complications, la patiente sera immédiatement admise au bloc opératoire par une équipe de neurochirurgiens et y restera de minuit jusqu'à 4 heures du matin. Un suivi quotidien sera alors opéré, et ce, jusqu'à ce que la décision de l'équipe médicale en charge de la patiente, précisément au lendemain de l'Aïd el Fitr, d'amputer la jeune fille de son avant-bras droit.
Cette décision allait plonger la patiente dans un choc, qualifié par la psychologue thérapeute de «très profond». L'amputation étant confirmée, le professeur Bouchakor, neurochirurgien chargé de cette lourde et pénible intervention précisera: «Ce n'est pas une erreur médicale, nous parlerons plutôt d'un accident. L'équipe spécialisée en chirurgie vasculaire est seule habilitée à juger les causes exactes qui ont amené à cette amputation, ce que nous saurons une fois l'intervention terminée.» La mère de la jeune patiente, dans un état de désespoir mais avec une sagesse inouïe, dira pour sa part: «El Hamdoullah, le plus important, c'est que ma fille est toujours vivante, malgré tout ce qu'elle a enduré. Je regrette toutefois qu'elle ne soit pas prise totalement en charge par l'hôpital. En effet, j'ai dû me débrouiller toute seule pour lui effectuer les dernières analyses au centre-ville d'Oran, et ce qui me désole le plus, c'est qu'on n'a même pas mis à ma disposition une ambulance qui m'aurait permis d'emmener ma fille chez le cardiologue. Si c'était l'enfant d'un haut responsable, je pense que cela ne se passerait pas ainsi. Alors que moi, une femme divorcée de surcroît et venant de Frenda, je n'ai eu droit à aucun égard.»
Une plainte a toutefois été déposée par la mère de la jeune Fatima, auprès de la 2ème sûreté urbaine, qui lui a signifié que suite lui sera donnée, une fois l'amputation faite. Par ailleurs, on apprendra que le dossier de l'infirmière est entre les mains de l'administration du CHU d'Oran et aucune décision n'a été prise pour l'instant. D'un autre côté et selon des collègues à elle, l'infirmière mise en cause serait, elle aussi, en état de choc et aurait même sollicité les services et conseils d'un psychothérapeute.
Pour rappel, la ligue algérienne des droits de l'homme (LADDH) a mis sur pied, au mois de juillet de l'année en cours, un comité chargé d'accompagner les malades victimes d'erreurs médicales pour permettre aux victimes de faire entendre leur voix, auprès des pouvoirs publiques. Il s'agit de «SOS erreurs médicales» qui aura pour mission d'accompagner, de prendre en charge et de suivre les victimes des fautes médicales. Belhimoud Nourredine de la LADDH expliquait alors que ce comité défendra toutes les victimes des erreurs médicales en Algérie, quelle qu'en soit la wilaya. «Nos hôpitaux sont devenus des mouroirs alors qu'ils sont censés prodiguer des soins et non pour compliquer l'état de santé des patients. Nous payons nos impôts aussi nous sommes en droits d'exiger des soins de qualité», notait-il à cet égard. Toujours selon M. Belhimoud, «ce comité peut se constituer partie civile dans d'éventuels procès intentés contre des établissements de santé pour faute médicale».
Il y a lieu aussi de rappeler que ce qui a participé à la naissance de ce comité c'est l'histoire de ces «30 malades devenus aveugles après un traitement expérimental au service d'ophtalmologie du CHU de Béni Messous», explique-t-on.


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