Le secteur de l'Education vit toujours sous tension. Alors que les syndicats des enseignants menacent de recourir de nouveau à la grève, les adjoints d'Education montent au créneau. Ils comptent organiser aujourd'hui un sit-in devant le ministère de l'Education nationale (MEN). C'est ce qu'a indiqué un communiqué rendu public, hier, par le syndicat des adjoints d'Education (SAE). La décision de renouer avec la protestation a été prise il y a un peu plus d'un mois et sa mise à exécution intervient après l'expiration du délai de 30 jours accordé au département de Benbouzid afin de prendre en charge les revendications. Le SAE dénonce le mutisme de la tutelle qui «n'a pas jugé utile d'ouvrir les portes du dialogue et persiste dans sa logique de mépris et d'arrogance face aux doléances des adjoints». Il convient de rappeler que les adjoints d'Education revendiquent, entre autres, la restitution du droit à la promotion au poste de surveillant général, «conformément à la loi 90/14 qui stipule que tout adjoint justifiant de dix (10) années d'expérience peut postuler à ce poste». Il est question également de la restitution du droit «à l'exercice de leurs fonctions, dans le cadre éducatif et pédagogique, conformément à la loi 90/14 et à l'arrêté ministériel n° 832 stipulant clairement que le rôle de l'adjoint d'Education dans un établissement scolaire est purement éducatif et pédagogique».Une classification à la catégorie 10 est l'autre revendication importante soulevée par ce corps, victime, selon lui, d'un déclassement conséquent induit par l'application du nouveau statut de la fonction publique n° 356/2008. Un statut, qui, faut-il le noter, a déclassé l'ensemble des travailleurs de une à deux catégories au moment où «les adjoints ont été dégradés de 4 catégories, ce qui est pour nous une pure insulte», a ajouté le communiqué. Il reste à savoir si le rassemblement d'aujourd'hui sera autorisé par les pouvoirs publics, sachant que les manifestations sont interdites depuis des années au niveau de la capitale. Les contractuels l'ont vécu à leurs dépens lors des nombreuses tentatives dans ce sens. Il en a été de même pour les médecins.