Trois mis en cause, A.C. S.B. et B.M.A., devant répondre du grief de complicité et de dilapidation dans l'affaire dite de la BCIA, ont été cités à comparaître, hier, devant le tribunal criminel de la cour d'Oran. Ces derniers, après avoir été condamnés dans le volet civil de cette affaire des traites avalisées, ont fait opposition au jugement rendu par le tribunal criminel. Selon le verdict de l'année passée, les trois accusés ont été condamnés à des dédommagements, estimés à 3.008.072.875,71 DA chacun. Non convaincus de cette décision, ils font opposition. Cités de nouveau à comparaître, hier, devant la même instance juridique, les mis en cause ont brillé par leur absence. Cc qui leur vaudra le maintien de la première peine, arrêtée à leur encontre. La défense de la partie civile dans cette affaire, la banque extérieure d'Algérie ou BEA, a donc maintenu sa demande, concernant les dédommagements. Pour rappel, lors du procès de l'année passée, la défense de la BEA, avait avancé, lors de sa plaidoirie, que, contrairement à la première expertise, la responsabilité de chacun des mis en cause avait été maintenue, tout en démontrant l'existence de huit éléments de file, dont les dénommés A.S., S.A.B., A.F.B., G.S., B.A., B.B., S.M. et M.H. Concernant le premier rapport d'expertise, élaboré lors de l'éclatement de l'affaire de la BCIA, ce même avocat tiendra à préciser qu'il avait été écarté, lors de l'audience criminelle, le 27 février 2007 et remplacé par celui du 8 mars 2008. La défense des mis en cause avait, quant à elle, contesté cette expertise, ce jour-là. La BEA voulait ainsi s'enrichir de la sorte sur le dos des accusés, et pour cause, expliqueront dans leur ensemble les avocats, cette banque a déjà été dédommagé, lors du procès des Kharroubi, jugés pour transfert de fonds à l'étranger. Tout comme elle a bénéficié d'un autre dédommagement, à l'issue du procès des deux frères Kharroubi et Nébia en date du 23 novembre 2008. «Signalons que sur le plan juridique, on ne peut prétendre à deux dédommagements pour un seul fait», insisteront les avocats de la défense des mis en cause, lors du procès du volet civil de la BEA.