ADDIS ABEBA - L'Union africaine (UA) a réaffirmé son attachement au respect de l'immunité du président soudanais Omar el-Bachir et de celle des autres présidents africains pendant leur mandat, appelant le Kenya et le Soudan à "préserver" leurs relations et à les renforcer. Dans un communiqué publié dimanche soir à Addis-Abeba par l'organisation panafricaine, le président de la commission de l'UA, Jean Ping, s'est dit confiant que "tous les Etats membres de l'UA et les pays de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD, Afrique de l'Est) demeureront fortement attachés à la position commune africaine à propos du respect de l'immunité du président el-Bachir, à l'instar de tous les présidents africains pendant l'exercice de leur responsabilité". Par ailleurs, M. Ping a exhorté les présidents kenyan Mwai Kibaki et soudanais Omar el-Bachir à "dissiper leurs malentendus et apaiser la tension" entre les deux pays née de la délivrance d'un mandat d'arrêt kényan contre le président al-Bachir. Le président de la commission de l'UA a, en outre, indiqué qu'il suivait "de près" les développements intervenus dans les relations entre le Soudan et le Kenya à la lumière de cette mesure. Suite à la délivrance lundi dernier du mandat d'arrêt kenyan contre el-Bachir, Khartoum avait rappelé son ambassadeur à Nairobi et donné 72 heures à son homologue kenyan pour quitter Khartoum, conduisant le Kenya à dépêcher à la hâte une délégation de haut niveau au Soudan. Vendredi, le ministre kenyan des Affaires étrangères, Moses Wetangula, avait annoncé que les relations diplomatiques entre son pays et le Soudan, étaient devenues "normales". Le président el-Bachir est accusé par la Cour pénale internationale (CPI), de "génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre" au Darfour, province troublée de l'ouest du Soudan. Accusations vivement rejetées par Khartoum.