La directrice de l'agence française de biomédecine, Prada Bordenave a affirmé lundi à Alger que la culture du don d'organes dans la société algérienne se propagera avec le temps évoquant les différentes étapes franchies par la France en la matière. En marge de la signature d'un protocole de coopération entre l'Algérie et la France dans les domaines de la formation médicale, la prise en charge des maladies cancéreuses et la transplantation d'organes, Mme. Bordenave a souligné que malgré la solidarité qui caractérise le peuple algérien et les différents décrets juridiques adopté par l'Etat pour la transplantation et le prélèvement d'organes, la propagation du don d'organes en Algérie buttait sur les mêmes difficultés rencontrées au niveau de la société française mais qui ont été surmontées le temps passant. Elle a estimé que le succès du don d'organes reposait sur "la confiance" évoquant certains scandales qui ont secoués la France, à cause des transplantations d'organes effectuées sans consultation préalable des parents des personnes décédées. La spécialiste française préconise que la culture de don soit inculquée aux enfants dans les écoles expliquant que le taux de refus du don d'organes était estimé à 11% en France, à 9% en Angleterre et qu'il ne dépassait pas les 8% en Espagne. Ce procédé trouve un écho très favorable dans certains pays musulmans notamment la Turquie et l'Iran, a-t-elle encore relevé. Concernant la coopération algero-française dans le domaine de la transplantation d'organes, la spécialiste a souligné que l'agence française de biomédecine apportait son concours a son homologue algérienne dans le domaine de la formation dans certaines spécialités inexistantes en Algérie notamment la coordination médicale pour accompagner les familles des personnes décédées et celles des bénéficiaires.
