Promouvoir les fonds de la Zakat dans le monde musulman en fondations dotées d'une "législation propre et obligatoire", est l'une des principales recommandations préconisées, mardi à Blida, par les participants au colloque international sur la "Fructification des fonds de la Zakat et les méthodes de leur rationalisation dans le monde musulman". Les universitaires et économistes invités aux débats suscités par le thème de cette rencontre ont recommandé également la "mise en place de mécanismes de travail assurant une coordination permanente entre les fondations de la Zakat dans le Monde musulman, dans un objectif d'échange d'expériences et de connaissances". Ils ont évoqué, à cet effet, "la possibilité du transfert des excédents de ces fondations au profit d'Etats accusant un déficit budgétaire". "La création de mécanismes de coordination entre les fondations de la Zakat et du Wakf pour la fructification, en commun, des biens de la Zakat, et la réflexion à d'autres mécanismes permettant l'exploitation de l'argent de la Zakat dans le financement de capitaux à risques", ont été citées aussi parmi les recommandations ayant clôturées ce colloque de deux jours, dont les participants ont appelé en outre à la création d'une "base de données pour recenser les ressources et besoins à l'échelle nationale et du Monde musulman". Les séminaristes venus de plusieurs universités musulmanes et algériennes ont préconisé, par ailleurs, la création d'un site électronique pour la diffusion en ligne de toutes les informations et études en relation avec la Zakat dans le Monde musulman. Les participants ont exprimé d'autre part leur souhait de voir les autorités concernées prendre en considération ces recommandations aptes, selon eux à "améliorer le rendement du Fonds de la Zakat à l'avenir". Le ministre des Affaires religieuses et des wakfs, Bouabdellah Ghlamallah, avait procédé, lundi, à l'ouverture de ce colloque international, en présence d'éminents spécialistes et universitaires algériens et de pays musulmans, invités, à l'occasion, pour débattre de la Zakat, ce pilier de la religion musulmane aux visées économiques et sociales multiples, rappelle-t-on.