Le procès du président déchu Mohamed Morsi et de 130 autres prévenus pour leur évasion de prison lors de la révolte populaire de 2011 a été reporté au 22 février par un tribunal pénal égyptien, a rapporté mardi la télévision d'Etat. La défense a demandé le report du procès pour étudier les pièces du dossier. Mohamed Morsi, qui est apparu mardi en public pour la deuxième fois depuis son arrestation, comparaissait pour son évasion de la prison Wadi al-Natroun ainsi que pour enlèvements et meurtres de policiers pendant le soulèvement de 2011. La télévision d'Etat a diffusé des images du procès, montrant l'ancien président vêtu de l'uniforme blanc des prisonniers, aux côtés de 21 autres accusés, dont le guide suprême de la confrérie, Mohamed Badie, ses deux adjoints Khairat al-Shater et Mahmoud Ezzat, ainsi que l'ancien président du Parlement, Saad al- Katatni. L'agence de presse officielle MENA a rapporté que Mohamed Morsi a été transféré par hélicoptère de la prison de Borg al-Arab, à Alexandrie, vers le siège de l'Académie de police du Caire, où se tient le procès. M. Morsi, destitué début juillet par l'armée et qui dénonce des "procès politiques" intentés par le pouvoir "illégitime" des auteurs d'un "coup d'Etat" contre lui, comparaît devant un tribunal installé au cœur de l'académie de police du Caire, une enceinte protégée par un imposant dispositif policier et militaire. Il est accusé avec 132 autres personnes de s'être évadés en pleine révolution à la faveur d'attaques de postes de police et de prisons par des membres d'organisations étrangères et des Frères musulmans, l'influente confrérie de M. Morsi qui a remporté toutes les élections depuis trois ans. M. Morsi, seul président élu démocratiquement, arrêté le jour de sa destitution, est sous le coup de quatre procès. Il encoure la peine capitale dans trois d'entre eux.
