Les mutuelles devraient "évoluer" et développer le régime de la retraite complémentaire pour ''améliorer les revenus des retraités'' et aboutir à une prise en charge intégrale de la couverture sociale des travailleurs, a estimé, mercredi à Batna, un économiste, Hacene El-Hadj. Intervenant à l'ouverture d'une journée d'étude sur les assurances mutuelles, initiée par la Mutuelle générale de l'habitat et de l'urbanisme (MGHU), tenue au centre culturel islamique (CCI) de Batna, M. El-Hadj a considéré que la retraite complémentaire, en tant que "mécanisme complémentaire au régime général de sécurité sociale", a "besoin d'évoluer en Algérie". Pour cet expert international, l'élargissement de la mission et l'intervention des mutuelles, leur intégration dans le système de la carte magnétique Chifa et dans le régime du tiers-payant permettra aux mutualistes de "bénéficier des avantages de ces deux systèmes de sécurité sociale". De son côté, Djamel Koughat, directeur générale de la MGHU, a expliqué que le système des assurances mutuelles reposait sur "l'association d'un groupe de personnes pour créer un fonds financé par des apports déterminés, en vue d'indemniser l'un d'eux en cas d'avènement d'un sinistre spécifié par les contractants". C'est "une sorte de répartition de la perte entre les assurés, sans aucune visée lucrative", a-t-il affirmé, estimant que l'assurance mutuelle joue un "rôle fondamental" dans le développement de l'économie et l'encouragement des investissements. Les participants à cette rencontre ont plaidé pour l'élargissement du système d'assurance mutuelle, l'instauration d'un environnement juridique et le développement des recherches en jurisprudence sur ce type d'assurance qui rend, aujourd'hui, "nécessaire" cette évolution. Soulignant que l'objectif de la rencontre consistait à rappeler que l'assurance mutuelle constitue une "alternative à l'assurance commerciale", les intervenants ont également relevé que l'Algérie a "commencé depuis peu à adopter ce système" et "oeuvre à le généraliser plutôt que de le laisser confiné à certains secteurs comme l'urbanisme, l'éducation et la culture". Des chercheurs, des universitaires et des cadres du secteur des assurances, venus de plusieurs wilayas du pays, ont pris part à cette rencontre consacrée à ce système d'assurances qui constitue, avec les systèmes bancaire et financier, les trois fondements principaux de toute économie, ont noté les participants.