La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem a affirmé mardi à Alger que certaines "propositions de la commission nationale sur le projet de charte de la femme travailleuse figurent parmi les points qui font l'objet de consultations, dans le cadre du débat sur le projet de code du travail". "Le document comportant les propositions relatives à ce projet a été soumis au Premier ministre, qui a demandé au secteur de la solidarité nationale de poursuivre sa coopération avec les secteurs concernés dont le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, pour approfondir la réflexion autour des dispositions relatives au travail de la femme et introduire des points importants dans le projet de code du travail", a indiqué Mme Meslem lors d'une rencontre d'évaluation sur les activités de la commission. La ministre a exprimé sa satisfaction de l'introduction de certaines propositions parmi les points qui font l'objet des consultations en cours avec le partenaire social autour du projet de code du travail dont la proposition relative à "l'adaptation des postes de travail aux mères d'enfants malades et la relance des mécanismes y afférents". Ces propositions concernent "l'adaptation des horaires de travail des parents d'enfants handicapés et l'encouragement de la création d'entreprises de services en matière de prise en charge des personnes, en vue de consolider les capacités de la femme travailleuse et alléger ses charges domestiques et familiales", a souligné Mme Meslem. La ministre a appelé les membres de la commission à davantage d'action et d'engagement, pour repenser certains points contenus dans ces propositions afin de réaliser les résultats escomptés, encourager le travail de la femme en Algérie et le consolider par de nouvelles mesures. Dans ce contexte, elle a annoncé "la réalisation prochaine d'une étude sur la femme travailleuse en Algérie et qui sera soumise au secteur, dans le cadre du budget d'équipement". La commission nationale du projet de charte de la femme travailleuse qui veille depuis plus d'une année à présenter des propositions sur ce projet compte des représentants de plusieurs secteurs, a indiqué Mme Meslem, appelant à "la nécessité d'associer les journalistes à son travail pour enrichir les propositions". Selon le document du ministère de la solidarité nationale distribué aux journalistes, le projet de charte de la femme travailleuse, qui vise à permettre à la femme travailleuse de concilier vie familiale et vie professionnelle, propose de prolonger la durée du congé de maternité de 14 à 16 semaines et la durée de la période d'allaitement à deux heures pendant deux ans. Les propositions prévoient également "l'encouragement de la présence de la femme au niveau des centres de décisions, sur la base du système des quotas, en consacrant un taux de 30% au minimum aux femmes pour l'obtention de postes supérieurs au niveau des institutions de l'administration publique, des entreprises publiques et privées et des entreprises à caractère économique notamment au niveau des conseils d'administration et des différentes structures de gestion". Il s'agit également "de consacrer un taux de 30% au minimum des postes d'emploi dans les domaines administratives et économiques et dans les secteurs public et privé, tout en introduisant des mesures incitatives fiscales, parafiscales et bancaires". Dans le cadre de ces propositions, les organisations syndicales sont appelés à "consacrer un taux de 30 % au minimum des postes de responsabilité au niveau des structures et des instances syndicales aux femmes".