Le ministre de la Justice, garde des sceaux, Tayeb Louh a affirmé, lundi à Alger, que l'Algérie faisait partie des pays appelant à une convention internationale des Nations Unies sur la protection des données personnelles dans l'utilisation des moyens en rapport avec les technologies modernes. Répondant aux préoccupations des membres du Conseil de la Nation sur le contenu du projet de loi relatif à la protection des personnes physiques dans le traitement des données à caractère personnel, le ministre a indiqué qu'"il y a un litige international entre deux pôles autour de la question des données personnelles lors de l'utilisation des moyens technologiques modernes", mettant en exergue "l'appartenance de l'Algérie au pôle qui souligne l'importance d'établir une convention internationale des Nations Unies relative à la protection des données personnelles lors de l'utilisation de ces moyens technologiques". Par ailleurs, M. Louh a souligné l'importance de la formation des juges qui se veut "l'une des priorités du secteur, à travers l'organisation de cycles formation continue dans divers domaines et par l'introduction du module 'Arbitrage' dans cette formation", ajoutant que le ministère "espère introduire certains modules dans la formation en utilisant la langue anglaise au profit des juges". Dans un autre contexte, le ministre a annoncé l'ouverture "d'enquêtes" en ce qui concerne les faits relatifs à l'assassinat d'Algériens à Marseille (France), et ce dans le cadre des commissions rogatoires établies entre les deux pays. M. Louh a indiqué que ces mesures avaient été prises "conformément aux amendements introduits au code de procédure pénale conférant à la Justice algérienne davantage de prérogatives lorsqu'il s'agit d'un Algérien victime d'une agression par un étranger en dehors des territoires du pays", ce qui confère "au pouvoir judiciaire la force de protection des Algériens et Algériennes dans le pays et à l'étranger".