A la veille du début des épreuves du baccalauréat, les candidats dans la wilaya d'Aïn Defla peaufinent leurs derniers préparatifs, s'employant à éviter tout ce qui est de nature à perturber leur quiétude et leur concentration la veille de cette échéance à la dimension sociale indéniable. A mesure que la date de l'examen approche, la tension monte d'un cran, exacerbant le stress des candidats et de leurs parents dont l'inquiétude sur l'avenir de leur progéniture est inévitable en pareille situation. Pour nombre de candidats au baccalauréat rencontrés par l'APS, la révision en groupe constitue le meilleur moyen de vaincre le stress ou, tout en moins, d'en atténuer les effets, soutenant que les derniers jours précédant l'examen doivent être mis à profit pour se reposer et apporter les correctifs qui s'imposent. A la bibliothèque de lecture publique "Hamdane Hadjadji" d'Aïn Defla, des dizaines de candidats au baccalauréat se préparent et opèrent les derniers "réglages" pour être prêt le jour J. "Il est clair que nous ne prétendons pas revoir tout le programme enseigné une année durant en un court laps de temps (les jours précédant l'examen, n.d.l.r), mais l'essentiel pour nous est de jauger nos capacités afin de rectifier le tir en apportant les correctifs qui s'imposent", lance Imad qui se présente dans la filière sciences expérimentales. Soutenant que la préparation d'un examen du calibre du baccalauréat doit commencer dès le début de l'année, ce jeune de 19 ans a mis l'accent sur le fait que la révision durant les derniers jours précédant le début des épreuves doit se faire de manière "intelligente", en tenant compte des conseils prodigués par les enseignants et les spécialistes dans le domaine de la pédagogie dans le but de surmonter le stress inhérent à cette épreuve. Lui emboîtant le pas, Imène candidate dans même filière, met en avant l'importance de garder son sang-froid et de ne pas céder au trac, affirmant que la révision en groupe aide à "surpasser cela et à reprendre confiance en soi". Pour cette adolescente qui refait son bac après y avoir échoué la première fois, l'aspect psychologique est déterminant dans la préparation à cet examen. Compte tenu du timing du baccalauréat qui intervient cette année après le mois de ramadhan, soutient-elle, la tranche horaire choisie pour réviser se situe entre la prière des taraouihs et le repas du s'hour, la journée étant consacrée au repos et aux tâches ménagères. Parents: un rôle de premier plan dans la prise en charge des émotions de leurs enfants Observant que le stress naît souvent de la peur de l'"inconnu" et du sentiment que l'on ne maîtrise pas son devenir, Djilali, enseignant au lycée Abdelkader Ghalmi d'Aïn Defla, a mis en avant le rôle des parents dans la prise en charge de l'état émotionnel de leurs enfants. Pour lui, l'inquiétude des parents est souvent inévitable, mais le fait de l'exprimer peut avoir des effets très néfastes sur leur enfant. "Il est impératif que les parents fassent en sorte de donner de l'assurance à leurs enfants", a-t-il ajouté, préconisant d'éviter de mettre les bouchées doubles quelques jours avant les examens en se couchant très tard ce qui ne peut qu'engendrer fatigue, faiblesse de mémorisation et manque de concentration. Cet enseignant a, par ailleurs, noté qu'au regard de l'intense activité cérébrale qui caractérise la préparation du baccalauréat, une attention particulière doit être accordée au volet alimentation. Il a dans ce cadre mis l'accent sur la nécessité de privilégier les fruits vu leurs richesses en vitamines mais également en fibres bénéfiques au transit intestinal souvent malmené en raison du stress des examens. Il est à noter que plus de 12800 candidats répartis sur 38 centres se présentent ce mercredi à l'examen du baccalauréat à Aïn Defla, un rendez-vous dont la couverture sécuritaire mobilisera quelque 500 policiers tous grades confondus.