Le taux de chômage en Algérie a atteint 11,1% en avril 2018 contre 11,7% en septembre 2017, soit une baisse de 0,6 point entre les deux périodes, a appris mardi l'APS auprès de l'Office national des statistiques (ONS). Quant au nombre de la population en chômage, il a été estimé à 1,378 million de personnes (contre 1,440 million de personnes en septembre 2017 et 1,508 million de personnes en avril 2017). Le taux de chômage a atteint 9% auprès des hommes et 19,5% chez les femmes, tandis que des disparités significatives sont observées selon l'âge, le niveau d'instruction et le diplôme obtenu. Le taux de chômage des jeunes de la tranche d'âge 16-24 ans a ainsi atteint 26,4% contre 28,3% en septembre 2017, soit un recul de 1,9 point. Par ailleurs, la répartition des chômeurs selon le diplôme obtenu fait ressortir que 680.000 chômeurs n'ont aucun diplôme, soit près de la moitié de l'ensemble de la population en chômage (49,4%). Sur l'ensemble de la population en chômage, les diplômés de la formation professionnelle en constituent 25,7%, alors que les diplômés de l'enseignement supérieur en forment 24,9%. En moyenne, six (6) chômeurs sur dix (10) sont des chômeurs de longue durée, soit 59,2% cherchant un poste d'emploi depuis une année ou plus. Quant à la population occupée (personnes ayant un emploi), elle a été estimée à 11,048 millions de personnes en avril dernier (contre 10,858 millions en septembre 2017). Les données sur la population occupée font ressortir une augmentation assez prononcée de la main d'œuvre masculine par rapport à septembre 2017, avec un solde positif de 180.000, alors que celle féminine a connu une quasi-stagnation. Les femmes ont constitué 17,9% de la population occupée totale en avril 2018, précise l'ONS. En outre, l'Office relève une augmentation du volume de l'emploi salarié notamment le salariat non permanent par rapport à septembre 2017, avec un solde positif de 231.000, ainsi qu'une augmentation moins importante du volume des salariés permanents par rapport à septembre 2017 (hausse de 51.000), alors que le volume de l'auto-emploi (les employeurs et les indépendants) a baissé de 74.000 personnes.