Le transport de passagers aériens en France a connu en novembre une croissance "très soutenue" (+6,7 %), a indiqué vendredi l'indicateur mensuel du trafic aérien Tendanciel, qui relève un "net reflux" d'activité avec l'Algérie (-5,9%). "Cet automne réussit plutôt bien au transport aérien français avec, pour le quatrième mois de rang, un taux de croissance supérieur à 6% et atteignant même +6,7% en novembre malgré le contexte", a expliqué cet organisme gouvernemental, soulignant qu'en cumul annuel, ce sont près de 8 millions de passagers supplémentaires. Il précise que ce résultat "flatteur" bénéficie moins au pavillon tricolore (+3,6%) qu'à ses concurrents (+9,3%) qui, en novembre, captent plus des trois-quarts du gain de passagers. Sur le plan du trafic international, le transport aérien français enregistre une croissance de +7,5 %, soit une progression de +5,6% en cumul annuel. Côté transporteurs, la fragilisation de la position des opérateurs français (+3,6%) vis-à-vis de leurs concurrents (+9,3%) s'intensifie en novembre avec un différentiel grimpant à -5,7 points, a encore indiqué Tendanciel, précisant que la dégradation est particulièrement sensible sur le marché intérieur où cet écart atteint -11,9 points. Concernant les aéroports, la majorité des plateformes majeures voient leur hausse de fréquentation atteindre ou dépasser la barre des 10 %. A Paris, CDG (+6,3%) fait deux fois mieux qu'Orly (+3,2%) qui franchit pour la première fois le cap des 30 millions de voyageurs aussi tôt dans l'année. En matière de régularité, le mois de novembre marque une détérioration des indicateurs : le taux des vols retardés de plus d'un quart d'heure au départ s'établit à 22,0 %, soit 1,9 point de plus qu'en 2017. Le retard moyen au départ (tous vols confondus) s'élève à 12,2 minutes, soit 1,4 minute de plus qu'en novembre 2017.