Le déficit de la balance des paiements a enregistré une "importante baisse" lors des neuf premiers mois de 2018 passant de 16,37 milliards USD en 2017 à 10,42 milliards USD en 2018 (-36,34) grâce à une hausse des recettes des exportations de pétrole et un léger recul des importations, a fait savoir, dimanche devant l'Assemblée populaire nationale (APN), le Gouverneur de la Banque d'Algérie (BA), Mohamed Loukal. La baisse du déficit de la balance des paiements est essentiellement due à une baisse de 5,8 milliards USD du déficit du Compte courant et, à un degré moindre, à une augmentation de 140 millions USD de l'excédent du Compte capital et des transactions financières, a précisé M. Loukal devant les députés. Durant les neuf premiers mois de l'année 2018, les recettes des exportations des hydrocarbures se sont élevé à 28,72 milliards USD contre 23,93 milliards USD (fin septembre 2017), a encore indiqué le Gouverneur de la Banque d'Algérie dans son rapport sur les évolutions financiers et monétaires du pays durant 2017 et 2018. Cependant, les quantités de pétrole exportées ont baissé de 8,7% lors de la même période contre 2,3% en 2017. L'amélioration des recettes des exportations d'hydrocarbures vient de l'amélioration des cours de pétrole, dont la moyenne a passé de 45 USD en 2016 à 54 USD en 2017 et à 72 USD lors des neuf premiers mois de 2018. Evoquant le taux de change du Dinar par rapport à l'Euro et au Dollar, il a indiqué que le taux de change du Dinar face au Dollar a connu une légère amélioration entre décembre 2017 et mars 2018 de 1,06%, tandis que face au Dollar, il a connu une baisse de 3,04%. De mars à juillet 2018, le taux de change du Dinar a baissé de 3,9% face au Dollar contre une amélioration de 2,32% face à l'Euro. Entre juillet et septembre 2018, le taux de change du Dinar a connu une quasi stabilité face aux autres monnaies en baissant de 0,27% face au Dollar et 0,08% face à l'Euro. La stabilité du taux de change du Dinar s'explique par "les modifications limitée" introduite à son taux face à l'Euro et au Dollar outre une meilleure performance des prix du pétrole et, à un degré moindre, le recul de l'excédent d'inflation. Ce qui a permis, a ajouté M. Loukal, "d'éviter l'aggravation des pressions inflationnistes latentes dans une conjoncture caractérisée par la disponibilité relative de la liquidité résultant du recours au financement monétaire pour couvrir les besoins de financement du Trésor et de la dette publique".