Les manifestations se poursuivaient mercredi pour le 7eme jour consécutif au Liban en dépit du plan de réformes économiques proposé par le Premier ministre, Saad Hariri, ont rapporté des médias locaux. Le mouvement présentait ainsi les signes d'une vigueur nouvelle à Beyrouth, où les barrages de manifestants se sont multipliés dès l'aube sur la voie qui conduit au centre de la capitale, au moment où banques, écoles et universités sont, elles restées fermées jusqu'à nouvel ordre. Les militaires et les forces de sécurité sont eux aussi plus nombreux aux abords des barrages, selon des médias sur place. Des rassemblements étaient prévus dans des villes du nord au sud du pays, malgré quelques mesures hautement symboliques comme la baisse de 50% des salaires des ministres et des députés annoncées par M. Hariri. Dans un communiqué diffusé par son bureau de presse, le Premier ministre libanais a souligné l'importance de "sauvegarder la sécurité et la stabilité du pays" et d'ouvrir les routes bloquées depuis près d'une semaine. De son côté, l'armée a réitéré son engagement à préserver la liberté d'expression et les manifestations pacifiques, mettant en garde, dans des "tweets", contre l'exploitation des manifestants pour déclencher des émeutes. Lundi, M.Hariri avait annoncé un vaste plan de réformes économiques qui prévoit, notamment, une réduction des coûts du service de la dette, une privatisation ne dépassant pas 40% du secteur des télécommunications, une amélioration du secteur électrique et une réduction de moitié des salaires des hauts fonctionnaires. Le mouvement de contestation, qui a gagné de nombreuses villes y compris la capitale, a été déclenché jeudi de manière spontanée par l'annonce d'une taxe sur les appels effectués via WhatsApp, une décision aussitôt annulée sous la pression de la rue. Les manifestations, regroupant toutes les confessions et franges sociales, n'ont pas cessé depuis.