Les violations des droits de l'Homme et les actes de répression commis par les autorités marocaines dans les territoires occupés du Sahara occidental se sont multipliés depuis la reprise de la lutte armée, a indiqué dimanche l'Association sahraouie aux Etats-Unis (SAUSA). "Un blocus militaire est imposé au Sahara occidental au moment où nous assistons à l'impuissance des Nations unies et de l'Union européenne (...) incapables de faire pression sur le Maroc afin qu'il mette fin à ces violations et pour permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination", explique l'association dans un rapport sur la situation des droits de l'Homme au Sahara occidental occupé. Le document cite l'exemple de la militante des droits humains, Sultana Khaya et de sa famille placées en résidence surveillée depuis 90 jours, signalant que la militante en question a subi des actes de violences de la part de la police marocaine à chaque fois qu'elle tentait de quitter son domicile. L'association, qui signale que Sultana Khaya et sa sœur nécessitent aujourd'hui une prise en charge médicale, rappelle que la militante a perdu un œil en 2007 à cause de la brutalité policière dont elle a été victime lors d'une manifestation à Marrakech. Muhammad Bemba Al-Daf, Ghali Bouhalla, Mohamed Nafie Boutasoufra, Zakaria Rguibi, Akram El-Hanafi et Malanine Elwali sont les noms de militants sahraouis très récemment arrêtés par la police marocaine, selon le rapport qui attire l'attention sur le fait que le prisonnier politique sahraoui, Mohamed Lamine Haddi a entamé une grève de la faim depuis plus de 35 jours. Le 12 février, la gendarmerie marocaine et les autorités locales ont mené une descente contre les bédouins à la périphérie de la ville de Dakhla occupée, les obligeant à revenir en ville après avoir brûlé leurs biens, assure l'association. Cette dernière constate que "la liberté de déplacement semble être une préoccupation majeure pour les autorités marocaines", notamment lorsqu'il s'agit de militants, la menace de la Covid-19 étant utilisée comme prétexte pour empêcher les déplacements et les rassemblements. L'Association décrit dans son rapport des villes sahraouies occupées complètement quadrillées par les forces d'occupation marocaines, déplorant, en plus des violations des droits de l'Homme, une situation économique difficile. Elle informe, en outre, qu'aucun observateur, ni aucun média ne sont autorisés à accéder aux territoires sahraouis occupés pour constater la situation que vit le peuple sahraoui. "Le Maroc impose un blocus au Sahara occidental pour dissimuler les atrocités commises contre le peuple du Sahara occidental", affirme-t-elle.