Les secteurs des travaux publics, de l'enseignement supérieur et des start-up s'apprêtent à élaborer une feuille de route pour intégrer les start-up dans les projets des infrastructures de base et bénéficier "des solutions innovantes" qu'elles proposent aux problématiques rencontrées par les grandes entreprises, a affirmé, mercredi à Alger, Braik Nabila, sous-directrice de la recherche au ministère des Travaux publics, de l'Hydraulique et des Infrastructures de base. Il s'agit de "créer un trait d'union entre les trois secteurs et les porteurs d'idées et de projets de recherche, de valoriser l'action des micro-entreprises et start-up, en les intégrant dans les projets tracés et élaborer ainsi une feuille de route à cet effet", a précisé Mme Braik lors d'une journée d'étude sur la valorisation et la promotion de la recherche scientifique et l'encouragement des start-up dans le domaine des travaux publics. Cette démarche sera concrétisée conformément à des mécanismes à définir dans le cadre du partenariat entre lesdits secteurs suivant une approche visant à associer les propriétaires des start-up, en appliquant leurs solutions proposées dans divers projets, a-t-elle soutenu. Le directeur des start-up au ministère de l'Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Noureddine Ouadah a, pour sa part, mis en avant la contribution des start-up dans le domaine du bâtiment et des travaux publics (BTP), à même "d'améliorer la performance du secteur, de valoriser les capacités humaines locales et de créer de la richesse". Concernant la participation des start-up au Salon international des travaux publics (SITP) à Alger, le responsable a dit qu'elle est "la preuve que l'innovation touche tous les secteurs et les domaines en Algérie, sans exception aucune", ajoutant que les idées proposées actuellement par les start-up algériennes nous ont permis de renoncer aux solutions importées, car elles "contribuent à la création d'un écosystème d'innovation qui nous permet d'avoir un secteur développé et adapté aux progrès technologiques". Près de 140 entreprises nationales et étrangères activant dans les domaines des travaux, des études, du suivi et des services prennent part à ce salon, outre un nombre de start-up qui y participent pour la première fois. Pour sa part, la Directrice de la Programmation de la Recherche, de l'Evaluation et de la Prospective au Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Kamila Ait Yahia, a fait état d'un partenariat entre les secteurs de l'enseignement supérieur et des travaux publics dans le cadre des projets de recherche réalisés par des équipes mixtes, notamment dans le domaine de la construction et de l'entretien des barrages à l'ouest du pays. Les projets nationaux prioritaires de recherche portent sur trois grands axes: la sécurité alimentaire, la sécurité du citoyen et la sécurité énergétique, a rappelé la même responsable, soulignant que chaque année, 50 projets de recherche sont enregistrés dans chaque axe et pour lesquels, les chercheurs bénéficient d'un accompagnement et de financements estimés à 5 millions de DA pour chaque projet de recherche. Les participants à la rencontre, qui s'est déroulée en marge du SITP, ont appelé à une plus grande participation des entreprises économiques à l'activité des incubateurs pour être un trait d'union entre les universités et les partenaires économiques, à même de créer des start-up capables de trouver des solutions aux problèmes rencontrés par les entreprises économiques. Ils ont également mis l'accent sur la nécessité d'encourager le partenariat entre le secteur de l'enseignement supérieur et les entreprises publiques économiques (EPE), et de créer des unités de recherche au sein du secteur économique, avec la prise en charge par les entreprises du financement des activités de recherche, ainsi que l'association de la Direction de la Recherche Scientifique à l'accompagnement des entreprises pour développer l'innovation et renforcer leur compétitivité.